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Le tremblement de terre de Kumamoto

« L’accompagnement, un important facteur de résilience »

Alors que le nombre des répliques du tremblement de terre a dépassé le cap des 800, la lenteur de l’évaluation des dégâts rend difficile le rétablissement des familles touchées. Près de la moitié des maisons et des édifices évalués jusqu’à maintenant ne sont plus utilisables, ce qui indique l’immensité du défi qui se dessine devant les évacués lorsqu’ils pensent à leur avenir.japan earth quake

Une lueur d’espoir subsiste tout de même, dans l’histoire que nous aimerions raconter aujourd’hui.

Mme Madoka Nakajo (à gauche sur la photo) est une mère enceinte de cinq mois accompagnée de sa fille de trois ans Yuzuki (au centre sur la photo). Lors d’une conversation avec Otsuka, un travailleur du YMCA Yokohama (à droite sur la photo), elle dit être au centre d’évacuation depuis neuf jours. Bien que la vie dans de telles conditions soit éprouvante pour une femme enceinte, elle souligne combien sa fille Yuzuki encourage tous les adultes de la famille. Yuzuki reste souriante, ne demande rien de spécial et fait des gestes drôles qui illuminent tous les visages du même sourire que le sien.

 

Cela ne signifie pas qu’elle n’est pas ébranlée par les événements. Lorsque la plus importante secousse s’est produite le 6 avril, elle s’est écriée « Je ne veux plus que rien ne s’effondre ». Elle ne dort pas très bien non plus. Otsuka lui dit « Ne grandis pas trop vite », d’un ton mi-sérieux, mi-blagueur. Yuzuki semble comprendre ce qu’il a voulu dire, et j’ai le sentiment que résident dans cette enfant de trois ans une résilience et un sens des responsabilités remarquables, nourris par sa confiance en l’amour robuste qui unit sa famille.

 

« Je n’accepte toujours pas ce qui nous est arrivé », se plaint Mme Nakajo. Il n’est évidemment pas facile de perdre tout d’un coup sa maison et ses possessions. Otsuka lui répond « n’essaie pas de tout accepter trop vide, il est normal que cela prenne du temps ». Elle acquiesce de la tête et ajoute « puisque Yuzuki est avec nous, nous allons tenir le coup ».

 

C’est avec cette sollicitude, cet amour et ce souci d’accompagnement qu’est géré le centre d’évacuation de la ville de Mashiki, qui peut accueillir 1 200 personnes. Cette scène nous rappelle que le rétablissement des victimes de la catastrophe ne devra pas être que matériel. Les facteurs psychologiques seront extrêmement importants. Grâce à la foi, aux principes et à la valeur du personnel du YMCA sur le terrain, une nouvelle journée d’accompagnement commencera demain.

 

 

Intervieweur et photographe : Takeshi Komino

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