L’Église Unie du Canada est la plus grande Église protestante au Canada et une des nombreuses confessions chrétiennes dans le monde. Le christianisme a vu le jour avec les disciples de Jésus à la suite de sa mort et de sa résurrection il y a 2 000 ans et s’est considérablement développé et diversifié au cours des siècles.
Ce sont des différences de théologies et de pratiques rituelles qui ont mené aux trois grands courants d’Églises chrétiennes que nous connaissons aujourd’hui : le catholicisme, le protestantisme et l’orthodoxie. Ces trois grands courants ont en commun de se fonder sur la vie, la mort et la résurrection de Jésus ainsi que sur le témoignage de ses premiers disciples.
Les Églises catholique et orthodoxe se sont séparées officiellement au début du deuxième millénaire (schisme de 1054). C’est au XVIe siècle que Martin Luther et les personnes qui partageaient sa vision des choses ont été expulsées de l’Église catholique romaine, débutant ainsi la Réforme protestante au cours de laquelle se sont créées de nombreuses confessions chrétiennes dans de nombreux pays du monde.
L’Église Unie du Canada est l’une de ces confessions. Sa naissance remonte à 1925. Cette année-là, trois de ces Églises protestantes présentes au Canada, l’Église méthodiste, l’Église congrégationaliste et l’Église presbytérienne (plus exactement les deux tiers de cette Église) se sont fusionnées pour fonder l’Église Unie du Canada. Une loi fédérale a officialisé cette union. Les symboles de nos Églises fondatrices figurent sur l’écusson de l’Église Unie, la signature symbolique de notre Église.
L’Union de 1925 eut une voix importante de dissension. Environ 30 % des presbytériens refusèrent d’entrer dans la nouvelle Église et continuèrent leur route séparément sous le nom de l’« Église presbytérienne au Canada ».
En remplissant son mandat comme « Église unie et unifiante », l’Église Unie du Canada s’est enrichie de plusieurs unions depuis 1925. Le 4e Conseil général de l’Église Unie (1930) a approuvé l’union avec le Synode de l’Église des méthodistes wesleyens des Bermudes. Le 22e Conseil général (1966) approuva le projet d’union par lequel la Conférence canadienne de l’Église évangélique des Frères chrétiens (Evangelical United Brethren Church) devait faire partie de l’Église Unie du Canada; l’union fut effective le 1er janvier 1968.
En 1943, un processus de négociation qui dura deux décennies fut entamé avec l’Église anglicane du Canada. Plus tard, l’Église chrétienne (Disciples du Christ) se joignit aux négociations. La commission générale représentant les trois Églises adopta le Projet d’union en 1972, mais trois ans plus tard, il fut rejeté par l’Église anglicane du Canada. Les discussions avec l’Église chrétienne (Disciples du Christ) prirent fin en 1985.
L’Église Unie du Canada s’étend sur tout le territoire canadien et se veut une Église qui s’affiche en anglais et en français. Soulignons toutefois que nous pouvons faire remonter l’origine de la composante francophone de l’Église Unie aux débuts même de la Nouvelle-France dont le tout premier gouverneur, Pierre du Gua de Mons, était un protestant. Et plus précisément, les racines des paroisses francophones d’aujourd’hui remontent aux années 1840 avec l’œuvre de la Société missionnaire canadienne-française.
Au cours des années, plusieurs paroisses individuelles de différentes confessions chrétiennes se sont jointes à l’Église Unie. Aujourd’hui, elle compte environ 2 800 paroisses.