Aujourd’hui à Montréal, il faisait une température au-dessus de zéro degré. L’hiver est encore là mais de plus en plus, la lumière du jour s’affirme. Quel bonheur de voir en se levant le matin ce petit rayon de soleil qui traverse le ciel obscur.
Les dernières semaines ont été très chargées en émotion, réveillant des souvenirs et soulevant des questions existentielles. Des collègues sont affectés par le deuil, certains ont des membres de leurs familles en soins palliatifs. Qu’est-ce-que la vie ? Quel sens donner à la mort ? Quand le départ imminent ou déjà arrêté des êtres qui nous sont chers nous étreint, que signifie notre confession de foi « nous ne sommes pas seuls » ? Comment vivre la communion dans la solitude lorsque l’absence ou sa perspective est inéluctable ? Comment vivre réellement et pleinement ce « Dieu est avec nous » dans la vie, dans la mort, et dans la vie au-delà de la mort ?
La célébration de la vie du Pasteur José Belo Chipenda et ses funérailles qui ont rassemblé des personnes de plusieurs continents, de générations multiples, le mouvement œcuménique mondial, était un temps fort. Le Pasteur José Belo Chipenda est un géant du christianisme mondial du XXème siècle et du début du XXIème siècle. Fils d’Afrique, Il a vécu les dernières années de sa vie et a été inhumé à Sherbrooke. Dieu lui a fait don de plusieurs charismes. Mais ce dont je me souviens particulièrement, c’est combien en sa présence tu te sens grand, il te relève et te remplit de force et d’espérance. Dans ce temps de départ, j’étais heureux de revoir Mama Eva son épouse, à Sherbrooke, toujours aussi belle et aussi digne dans ses 92 ans. Mama Eva dont le contact et le regard te font sentir beau et réveillent la beauté en toi. Un simple mot a vous deux, merci.
L’équipe des MeF a passé une fin de semaine de retraite dans la maison des Trinitaires à Granby. Ce fut un temps de travail dans une atmosphère conviviale et fraternelle. Cette retraite nous a permis d’élaborer le plan des activités 2024. Elle nous a aussi donné la possibilité de mieux nous connaître et ainsi, renforcer la cohésion de notre équipe.
Autre nouvelle : notre Darla Sloan a prêché à la Basilique-Cathédrale Notre Dame de Québec, une première dans l’histoire de la Basilique Cathédrale (350 ans) pour une femme pasteure. Ce fut durant la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
J’en profite pour remercier en mon nom personnel et au nom de la grande famille des MeF, Darla pour son soutien et son abnégation en acceptant de faire l’intérim (encore) à la programmation jusqu’au retour de Ruth.
Bienvenue à Ruth Sandeu qui nous revient de son congé cette semaine. Ruth, combien nous sommes heureux que tu sois parmi nous !
Bientôt ce sera le mois de l’histoire des personnes d’ascendance africaine, qui nous mène vers le Carême et qui nous prépare vers Pâques. Déjà le mois de janvier s’achève.
Les réunions et les rencontres se succèdent avec les visions et les appels des ministères en français qui s’entrecroisent, pressants, bousculant, poussant vers des élargissements et de profondeur. Des communautés de foi émergentes s’organisent, nous approchent, nous interpellant avec leurs questions, leurs besoins, leurs exigences, avec leur espérance et leur énergie.
Je constate aussi que les communautés de foi établies au sein des MeF ne sont pas en reste. À titre d’illustration, nommons quelques-unes et ceci n’a rien d’exhaustif : Saint Lambert United Church qui a accueilli la Mission Protestante Francophone de Longueuil, la Mount Royal United Church qui s’active avec la Communauté Francophone de Mont Royal, la Trinity Plymouth United Church de Sherbrooke marchant avec la Communauté Panafricaine, se rendant de facto bilingue, et aussi accueillant la Communauté Malagasy FJKM, l’Église Unie Saint Jean de Montréal, avec le Camino de Emmaüs et la FJKM Canada Montréal partageant le même bâtiment, vivant chacune et ensemble leur foi et leur espérance commune. Et nous ne parlons que des cheminements et partages qui nous sont les plus évidents, sous nos yeux.
L’année 2024 sera une année riche en surprises et en rebondissements. Une année marquée par la croissance ? Par nature et par essence la croissance est imprévisible. Elle n’est pas toujours là où on l’attend.
C’est aussi l’année du centenaire de l’Église Unie du Canada, où nous replongeons dans nos racines profondes pour mieux émerger et aller de l’avant.
Grâces soient rendues à Dieu.