Photo : L’Église Unie du Canada
L’Église Unie du Canada s’est engagée dans son ensemble à atteindre un objectif ambitieux : réduire de 80 % ses émissions de carbone d’ici 2030. Ce nouvel objectif audacieux a été fixé lors du 44e Conseil général, dont les séances décisionnelles virtuelles sont en cours.
Courageux, cet engagement public incite toutes les composantes de l’Église à agir de concert pour faire face à la crise climatique, devenue catastrophe climatique. Le nouvel objectif accélère un engagement pris en 2018 qui appelait à une réduction de 80 % d’ici 2050.
« Cet objectif audacieux soulèvera des discussions, stimulera l’imagination et, surtout, incitera à l’action et à l’investissement en faveur de la justice climatique. Notre engagement vise à la fois à interpeller l’Église, mais aussi à faire preuve de leadership au sein de la société en général », explique Erik Mathiesen, directeur financier.
L’Église Unie du Canada participe depuis les années 1990 à la lutte contre le changement climatique et défendait la justice écologique bien avant cette période. Cette initiative s’appuie sur cette expérience et entend agir concrètement pour faire face aux graves menaces qui pèsent sur l’humanité, car elle reconnaît que l’accélération de la catastrophe aggrave les inégalités sociales et économiques existantes. Cet engagement vise également à contrer la dévastation de la Terre elle-même, création bien-aimée de Dieu.
Pour réduire considérablement son empreinte carbone, l’Église assume la responsabilité particulière qui lui incombe en tant qu’institution religieuse. Par l’entremise de son partenaire d’exécution, La foi et le bien commun, le programme Faithful Footprints [Empreintes de foi] de l’Église Unie du Canada travaille actuellement avec 260 paroisses pour rendre leurs bâtiments plus écoénergétiques. Cela représente plus de la moitié du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de 500 communautés d’ici 2025. Pour les 56 projets terminés, les économies d’équivalents carbone réalisées sont égales à l’énergie annuelle de 147 foyers (soit 628 tonnes métriques d’équivalents CO2 économisées).
En plus de s’attaquer radicalement à ses propres émissions dans ses bâtiments, ses déplacements et ses activités, l’Église s’est engagée à intensifier son plaidoyer, tant à l’échelle provinciale que nationale, en faveur d’une action climatique audacieuse. Dans la foulée de son désinvestissement des combustibles fossiles en 2015, l’Église redoublera ses mesures en matière d’investissement et de commerce.
Qu’il s’agisse de développer la résilience des communautés locales ou d’augmenter son plaidoyer climatique, l’Église cherchera à accroître les collaborations avec les communautés autochtones, les partenaires mondiaux et les organismes œcuméniques et à bâtir des relations avec les jeunes, dont le leadership moral en matière de climat est inégalé.
L’Église Unie du Canada a désigné récemment l’approfondissement de l’intégrité climatique comme l’un des cinq objectifs stratégiques de son ministère national.