Au sein de l’Église Unie du Canada, notre foi nous appelle à réduire les méfaits vécus dans le monde qui nous entoure; en cela, nous sommes appelés à être témoins de Dieu dans des lieux de marginalisation, portés par le désir de réduire la stigmatisation.
Lors de l’assemblée du 44e Conseil général, réunie de façon virtuelle, l’Église Unie s’est engagée à joindre le mouvement de défense de réduction des méfaits, en s’associant aux services communautaires et médicaux des quatre coins du pays, pour demander au gouvernement fédéral de décriminaliser les substances illicites pour usage personnel.
L’Église s’est aussi engagée à œuvrer en faveur des pratiques de réduction des méfaits dans le cadre de ses politiques, de ses partenariats communautaires et de ses discussions à l’échelle nationale afin de devenir une Église sans obstacle, à même d’examiner véritablement la manière dont nous pouvons vivre notre appel à aimer et à servir les autres.
Cet appel à devenir une Église qui réduit les méfaits est à la fois d’ordre personnel et public. Plusieurs de nos membres ont subi la perte de personnes de leur entourage en raison de la crise des drogues toxiques au Canada.
Afin de s’impliquer dans la réduction des méfaits et d’actualiser la profondeur de son engagement en faveur de la justice, l’Église Unie doit soutenir ses communautés de foi et travailler avec celle-ci afin d’offrir une formation sur l’administration et la conservation de la naloxone, un médicament capable de neutraliser les effets d’une surdose d’opioïdes. Si la naloxone ne constitue pas la seule voie à suivre, elle est l’un des nombreux outils accessibles pour réduire les méfaits.
Selon Jeffrey Dale, responsable de l’éducation de la foi et de la justice au Conseil régional Shining Waters : « Nous avons reconnu que les positions historiques de l’Église à l’égard de l’utilisation de substances et des dépendances n’englobaient pas pleinement le vécu actuel de ces réalités qui confrontent notre société. L’adoption de cette proposition aidera à outiller les communautés de foi, leurs membres et leur personnel ministériel, au bénéfice de personnes qui ont un besoin criant d’interventions et de soutien pour leur sauver la vie et qui pourront ainsi être traitées avec justice et équité. »