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Compte rendu des séances du dimanche 24 juillet 2022

| CHRONIQUE | RAPPORTS SUR LES TRAVAUX DU 44e CONSEIL GÉNÉRAL |

| Par Richard Guay |

La pasteure Elenor Thompson suite à l’adoption de deux propositions sur l’autodétermination autochtone. Photo : L’Église Unie du Canada

La première séance de la journée a débuté par une annonce que le modérateur Richard Bott a faite à savoir que pas moins de 30 personnes membres de nos partenaires œcuméniques ont assisté au CG44 depuis le début. Il a par la suite laissé la parole à trois d’entre eux. Terri Hord Owens, présidente de l’Église chrétienne des disciples du Christ des États-Unis et du Canada s’est dite inspirée par nos modèles de prise de décision. Elle a aussi souligné que ce qui nous unit, c’est notre réponse commune à la question thème « Et vous, qui dites-vous que je suis? ». Stephen Kendall, de l’Église presbytérienne du Canada, nous a témoigné du fait que son Église s’est grandement inspirée de la nôtre pour son approche envers la communauté LGBTQ+ et les Autochtones, et nous a remerciés pour le travail de collaboration sur la question israélo-palestinienne. Enfin, Horacio Mesones, de CREAS Argentine, a souligné l’importance de notre collaboration sur des enjeux tels que la justice sociale, la crise climatique et, plus particulièrement, sur les pressions exercées sur les autorités colombiennes en regard de la pauvreté endémique dans ce pays.

Le reste de la séance s’est soldée par le rejet de toutes les propositions présentées, sauf une qui fut amendée. La première de ces propositions sera traitée avec plus de détails, car elle émanait du Conseil régional Nakonha:ka qui souhaitait des états généraux de l’Église afin d’assurer pour notre futur personnel une formation théologique de qualité, surtout en milieu francophone. Il fut toutefois décidé que les commentaires et les inquiétudes relatifs à cette situation seront transmis au secrétaire général pour considération dans le processus de planification stratégique en cours. En vrac, les autres propositions rejetées portaient sur la formation des diacres, sur l’examen du rendement du personnel supérieur du Conseil général et des conseils régionaux, sur des mesures semblables à l’égard du Bureau de la vocation et des Conseils de candidatures s’appuyant sur des critères SMART (spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporel) et sur la création d’occasions de collégialité et de soutien à l’égard du personnel pastoral après l’avoir consulté.

La seule proposition qui ne fut pas rejetée concernait un soutien financier pour le personnel ministériel suspendu qui suit un programme ciblé. Le manque de compréhension de plusieurs personnes déléguées a occasionné un amendement voulant qu’elle soit renvoyée à la prochaine réunion annuelle du Conseil général et que, d’ici là, le secrétaire général informe adéquatement les personnes déléguées à ce sujet.

La première séance de la journée s’est conclue par un émouvant témoignage de Stan McKay, ex-modérateur, qui nous a fait voir le lien profond qu’a à ses yeux l’Évangile avec sa culture autochtone.

La première proposition adoptée en deuxième séance visait à établir des principes de base sur lesquels s’appuyer pour travailler à la justice. La proposition suivante pour une paix juste entre la Palestine et Israël fut différée par motion jusqu’à ce que soient appliquées les mesures prévues par la proposition précédente.

Dans un souci de respecter la plage horaire prévue pour cette question importante, le Conseil général s’est attardé à la réalité des Autochtones au sein de l’Église Unie. Une proposition adoptée aura pour effet de « modifier la structure de l’Église Unie afin qu’elle reflète mieux la gouvernance de la constituante autochtone de l’Église Unie et sa relation avec le Conseil général et l’exécutif du Conseil général ». Pour rendre la démarche plus concrète, le Conseil général a adopté une proposition subséquente qui « autorise un renvoi de catégorie 3 approuvant la nouvelle structure de la constituante autochtone de l’Église et la relation entre celle-ci et la constituante de l’Église issue initialement de l’immigration coloniale ». De plus, faisant preuve de souplesse, il «approuve la réduction du délai d’étude et de diffusion de l’information aux conseils régionaux et aux charges pastorales de 24 mois à 12 mois pour ce renvoi ». En réaction à ces décisions, la pasteure Elenor Thompson a livré un vibrant mot de reconnaissance : « Aujourd’hui, tout en moi, mon cœur entier aime l’Église Unie. Je suis si fière de mon Église et de mon peuple. Pour moi, l’Église Unie vient d’entrer dans l’histoire deux jours de suite ». Dans la même veine, on nous a demandé un peu plus tard de prier pour les Autochtones du pays que le pape François est venu rencontrer.

Le Conseil général s’est ensuite penché sur six propositions sur le conflit israélo-palestinien provenant des conseils régionaux. Ces propositions demandent à l’Église d’adopter certaines positions en réponse à l’appel de partenaires palestiniens. La proposition de l’équipe d’animation suggérant que l’Église ne donne pas suite à ces propositions a été rejetée. Les propositions demeurent donc à l’ordre du jour du Conseil général.

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