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Pour le secrétaire général du COE, l’unité visible est un signe de l’amour guérisseur de Dieu

Le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, le pasteur Jerry Pillay, est l’orateur invité au culte national du centenaire à St. John’s, T.-N.-L.

 

« Les Églises canadiennes ont toujours défendu l’unité et la solidarité chrétiennes », affirme le pasteur Pillay du COE.

Rev. Prof. Dr. Jerry Pillay Crédit: Conseil mondial des Églises

Jerry Pillay, théologien et pasteur de l’Église réformée d’Afrique du Sud, est le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE) depuis janvier 2023. Le 8 juin, il sera l’orateur du culte national du centenaire à la Gower Street United Church, à St. John’s, T.-N.-L. La célébration liturgique sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube de l’Église Unie du Canada.

Le pasteur Pillay nous a fait part de ses réflexions sur la nature de l’œcuménisme et sur les liens étroits qui unissent l’Église Unie et le COE. Voici des extraits de l’entretien qu’il nous a accordé. Le texte intégral de cet entretien est publié dans la page LinkedIn de l’Église Unie du Canada, et peut être téléchargé au bas de cette page Web.

En tant qu’orateur invité au culte du centenaire, comment résumeriez-vous aux Canadiennes et aux Canadiens la relation entre l’Église Unie et le COE ?

L’œcuménisme est une caractéristique déterminante des Églises canadiennes, et l’Église Unie du Canada est l’une des plus anciennes unions organiques du mouvement œcuménique. Les Canadiens et les Canadiennes et les Églises canadiennes ont toujours défendu l’unité et la solidarité chrétiennes […] L’ÉUC a été l’un des membres fondateurs du COE en 1948, ce qui témoigne de son attachement à l’unité et à la coopération chrétiennes depuis le début. Elle est un maillon essentiel du mouvement œcuménique mondial.

Étant donné que 2025 marque le 1 700e anniversaire du premier concile œcuménique de Nicée en 325, 100 ans, ce n’est pas si long dans l’histoire de l’Église. Qu’est-ce le premier concile de Nicée en 325 a à nous apprendre sur l’œcuménisme en 2025, et que souhaitez-vous à l’Église Unie du Canada pour ses 100 prochaines années ?

Le premier concile œcuménique de Nicée (325 de l’ère commune) nous rappelle avant tout le rôle central du Christ. Lorsque le concile de Nicée a déclaré que le Christ était « consubstantiel au Père », il a rappelé que seul le Christ est au centre de notre foi. C’est pourquoi l’Église, pendant plus de mille ans, ainsi que les réformateurs et leurs Églises, ont toujours fait référence de manière positive au concile de Nicée. Mais au-delà de cette tradition qui fait autorité, le concile de Nicée revêt une grande importance pour l’ensemble du mouvement œcuménique, car non seulement les Églises issues de la Réforme, mais aussi les Églises orthodoxes et catholiques romaines continuent aujourd’hui de reconnaître le Credo, dont les débuts remontent au concile de Nicée.

Ainsi, lorsque nous réfléchissons au premier concile œcuménique de Nicée et à la formulation du Credo de Nicée, nous ne sommes pas simplement en présence d’une relique historique ou d’une ancienne formule théologique. Il nous rappelle la foi vivante qu’il représente – une foi qui témoigne de la vérité de Jésus-Christ, le Fils de Dieu ressuscité, qui est un avec le Père et le Saint-Esprit. Le Credo de Nicée est un rappel et un appel à l’unité dans la foi […] Je souhaite à l’Église du Canada que, avec le Christ en son centre, elle continue à engager le peuple de Dieu dans l’édification du royaume de Dieu de manière aussi vaste et globale que l’a fait le concile de Nicée en son temps.

Quelle serait votre réponse à la question thème de Nicée 2025 : « Quels horizons pour l’unité visible ? » ?

À mon sens, l’appel à l’unité visible nous donne un certain nombre d’impulsions importantes : premièrement, comme nous l’avons mentionné, il nous encourage à vivre notre foi avec un amour actif ayant le Christ en son centre. Deuxièmement, il nous donne l’occasion d’être ensemble sur le chemin de l’unité en tant que communauté conciliaire ; et, troisièmement, il nous donne l’occasion de rendre notre unité manifeste par des célébrations communes.

Quelle importance a l’unité visible à une époque où les normes sociétales sont mises de côté et où les organismes internationaux sont écartés et discrédités ? Comment l’unité visible peut-elle changer ou influencer cette situation ?

En tant que communauté d’Églises, nous ne sommes pas paralysés par la peur, mais animés par l’espoir, en tant que pèlerins sur le chemin de la justice, de la réconciliation et de l’unité. Notre unité donne de la crédibilité à notre message et à nos plaidoyers, constitue un modèle de réconciliation pour un monde divisé et témoigne avec force de l’amour de Dieu dont nous faisons l’expérience dans le Christ.

Le lien entre « croyance juste » et « action juste » est ici essentiel. La foi que nous proclamons ne doit pas rester cantonnée à un discours théologique. Elle doit se traduire par des gestes concrets qui reflètent la justice et la compassion de Dieu en s’attaquant aux nombreuses injustices dans le monde, qu’elles soient d’ordre économique, sexiste, climatique ou numérique.

[…] L’unité visible peut appeler toutes les personnes de bonne volonté à collaborer au royaume de Dieu. L’unité visible entre les Églises est donc un signe puissant de l’amour guérisseur de Dieu. Cette expérience est au cœur de la prière de Jésus dans Jean 17,21 (NFC) « Qu’ils soient un pour que le monde croie ».

 

Mots clés : Conseil œcuménique des Églises, centenaire, œcuménisme

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