Que d’événements cet été ! Les festivités et les jours de se sont succédés en cascade. Le plus marquant fut le Rendez-vous à Brock University à Sainte Catherines, Ontario. Les jeunes et les moins jeunes se sont retrouvés célébrant la vitalité et le dynamisme de nos Églises protestantes. Le protestantisme canadien à travers l’Église Unie du Canada et l’Église Presbytérienne marquaient leurs présences et leur volonté d’aller de l’avant de relever le défi de l’Évangile au sein de la société canadienne.
Bien des thèmes ont été abordés, aussi intéressants les uns que les autres, avec des intervenants engagés, des grosses pointures. Des rencontres fructueuses ont eu lieu. Des partages et des discussions décapantes qui ont renouvelé la vision et l’appel des participants et bien au-delà à la veille de notre 100ème anniversaire.
Malgré le fait que tout était presque uniquement en anglais, les Ministères en français étaient présents. L’on doit se rendre à l’évidence. Le désir et la volonté du bilinguisme sont là. Il n’y a aucun doute là-dessus. Le bilinguisme fonctionnel que nous prônons fait son petit bout de chemin. Mais il est loin d’être acquis.
Parfois je me risque à me demander si le français comme l’anglais fait partie de l’ADN de notre Église, tel que c’est le cas et tel qu’il se doit? Mais comment le reconnaitre? Je constate la volonté réelle du bilinguisme et de l’interculturalité que je vis et apprécie avec d’autres. J’entends des voix qui s’élèvent et qui crient au linguicisme. Un vilain mot? Ou plutôt une interpellation ? Pour moi c’est un cri d’appel et de souffrance de ceux qui se sentent exclus et qui veulent contribuer, mais qui freinés malgré eux par la barrière de langue.
A cet appel et cri de cœur, je suggèrerais une réflexion sur le sens et la signification profonde de notre bilinguisme fonctionnel. Comment élaborer une stratégie d’un bilinguisme fonctionnel avec un plan d’action et un système évaluation des résultats attendus dans notre structure ? Comment vivre et concrétiser encore plus cette courageuse et profonde vision prophétique qui nous ramène à la source de l’union de notre église tout en nous propulsant vers l’avenir, les prochains cent ans ?
L’automne sera bientôt là et l’été derrière nous. Les feuilles vont tomber pour mieux se renouveler et se régénérer. Merci d’être avec nous et merci d’être vous. Engageons notre dialogue. Reprenons notre credo, car grâce à nos actions communes et concertées de vous nous pouvons affirmer avec courage et vérité “nous ne sommes pas seuls”.