Née le 27 août 1941 à Mindelo au Cap-Vert, Cesaria y meurt le 17 décembre 2011. Surnommée la « Diva aux pieds nus » (Diva dos pés descalços), elle le doit à son habitude à se produire pieds nus sur scène. Cesária Évora était principalement connue par la morna, ce qui lui a aussi valu le surnom de « Reine de morna » (Rainha da morna).
De sa voix grave et douce, elle a popularisé la morna, musique du Cap-Vert, auprès du grand public mondial. Elle a eu une carrière d’enregistrement et de représentations de cinquante-quatre années, de 1957 à 2011.
Au cours de sa carrière, elle chante majoritairement dans sa langue maternelle, en créole capverdien, mais aussi en français, d’où le titre de son morceau La Diva aux pieds nus.
Cesária Évora naît en 1941 dans la paroisse civile de Mindelo à São Vicente. Fille de Justino da Cruz Évora et de Dona Joana, elle est issue d’une famille nombreuse et pauvre, composée de sept enfants. Son père était guitariste et violoniste, il utilisait comme instrument le cavaquinho, la guitare classique ainsi que le violon. Sa mère était cuisinière.
Agée de sept ans, elle perd subitement son père. À la suite de cet événement, sa mère la place dans un orphelinat jusqu’à l’âge de treize ans. Là-bas, elle intègre la chorale où elle apprend à chanter. C’est à l’âge de seize ans que Cesária Évora rencontre Eduardo, marin et guitariste portugais. Il lui apprend la musique cap-verdienne et les différents types de musiques traditionnelles, et l’incite à chanter dans les bars et les cafés avec d’autres musiciens.
À vingt ans, elle rencontre Gregorio Gonçalves (alias Goy), un guitariste cap-verdien, celui-ci permet à Cesária Évora de chanter sur une radio locale, la Radio Barlavento, sa notoriété augmente dans toutes les îles du pays.
En 1985, à l’occasion de la célébration des dix ans de l’indépendance du Cap-Vert, poussée par son amie Isaura Gomes, elle enregistre un album à Lisbonne en compagnie d’autres artistes féminines capverdiennes.
En 1987 sa carrière est prise en main par José da Silva, un cheminot français dont la famille maternelle est originaire de Mindelo, qui l’a entendue dans une discothèque cap-verdienne, lors de son passage à Lisbonne. Paraît alors l’album La Diva aux pieds nus qui contient une coladeira aux accents de zouk, Bia Lulucha, qui devient un tube dans la communauté cap-verdienne. Mais c’est avec l’album Miss Perfumado sorti en 1992 et la chanson Sodade que le succès naît auprès du grand public. Cette chanson parle du travail forcé des Cap-Verdiens dans les plantations de cacao de Sao Tomé-et-Principe par le pouvoir colonial portugais.
De 1992 à 1999, Cesária Évora mène une carrière internationale, elle chante avec Caetano Veloso, Marisa Monte et Linda Ronstadt. En 1999, l’album Café Atlântico, le plus vendu de tous ses disques, atteint les 770 000 exemplaires.
En 2004 Cesária Évora reçoit un prix Grammy du meilleur album world music pour l’album Voz d’Amor. Elle participe cette même année à l’album Gaïa pour la préservation de l’environnement, où elle interprète Jangadéro, composée par Alan Simon.
En septembre 2011, Cesária Évora décide de mettre fin à sa carrière et d’annuler les concerts à venir à la suite de problèmes de santé. Elle avait déjà subi plusieurs opérations chirurgicales dont une opération à cœur ouvert en mai 2010. Cesária Évora meurt, le 17 décembre 2011, à l’hôpital Baptista de Sousa, de São Vicente, des suites d’une insuffisance respiratoire.
La République du Cap-Vert, qui avait déjà rendu hommage à Cesária Évora avec une série de trois timbres émis en 2003, décrète trois jours de deuil national lors de son décès, et baptise de son nom, en 2012, l’aéroport de Mindelo, à proximité duquel une statue de la chanteuse est érigée. Le billet de 2 000 escudos cap-verdien est à l’effigie de Cesária Évora.
• Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ces%C3%A1ria_%C3%89vora