Le pasteur Damber Khadka réfléchit à la manière dont le racisme nie le divin dans l’autre, et explique pourquoi la justice doit commencer par la façon dont nous nous percevons les uns les autres. Dans le cadre de la série « 40 jours d’action dans la lutte contre le racisme »
Le racisme est un enjeu spirituel
Transcription:
Le racisme est un enjeu spirituel.
Merci pour votre écoute.
Le racisme ne se limite pas à un pays ni à une communauté. C’est un problème humain universel qui touche tout le monde.
Ce n’est pas juste un problème social. C’est un problème profondément humain.
Le racisme mine le tissu même de notre humanité commune. Il naît d’une incapacité à reconnaître et à respecter la dignité de chaque personne – d’une incapacité à reconnaître le divin en elle.
En tant que pasteur racisé et ancien immigrant réfugié, j’ai vu de près le mal causé par le racisme.
Je suis venu au Canada en quête de sécurité, de dignité et d’appartenance. J’espérais un avenir où je serais apprécié pour qui je suis.
Mais même au sein des institutions censées nous unir – gouvernements, entreprises, voire les communautés religieuses – le racisme persiste.
Il se manifeste dans les lois, dans les pratiques d’embauche et dans l’exclusion silencieuse des lieux spirituels.
À la base, le racisme est une erreur de vision. Quand nous ne reconnaissons pas que les autres sont à l’image de Dieu, non seulement nous les déshumanisons, mais nous trahissons une vérité sacrée : l’égalité de tous les êtres humains.
L’Église m’a enseigné que chaque personne est créée à l’image de Dieu. Cette vérité devrait modeler notre façon de vivre, de guider et d’aimer.
Le racisme n’est pas seulement un enjeu social. C’est un enjeu spirituel. Il nie la création de Dieu. Il méprise la valeur des autres.
Pour y faire face, les bonnes intentions ne suffisent pas. Nous devons agir ensemble, par nos politiques, ainsi que dans nos lieux de travail et de culte.
L’Église devrait être un endroit où tous et toutes sont honorés, et où on reconnaît et célèbre le divin en chaque personne.
Le racisme est un enjeu humain. Il exige donc une solution humaine, fondée sur la justice, la dignité et l’amour.
Ce n’est qu’en reconnaissant le divin en chacun et chacune de nous que nous pourrons construire un monde véritablement juste et inclusif.
Merci.