Une fresque de justice et d’appartenance
« Le rôle que joue l’Église dans la grande fresque canadienne est d’inciter les gens à promouvoir le changement et la justice et de veiller à ce que les personnes marginalisées aient une place dans notre société »
Le cheminement de Deborah Richards dans l’Église Unie du Canada a été marqué par un engagement en faveur d’une juste représentation et par l’intime conviction que nos voix diversifiées ont plus de poids ensemble.
Née à Trinidad, Deborah s’est efforcée, depuis son arrivée au Canada, de s’assurer que l’Église reste un endroit accueillant pour chacune et chacun d’entre nous. « Servir est ma façon de faire partie de l’Église et de vivre ma foi », explique-t-elle. Dans les fonctions qu’elle a exercées dans les Églises au niveau local et national, elle s’est surtout attachée à promouvoir l’inclusivité, c’est-à-dire à garantir que l’Église demeure un endroit où toute personne peut se sentir à sa place, indépendamment de son parcours. « L’idée, c’est de pouvoir être dans une communauté avec d’autres tout en restant soi-même », dit-elle.
Pour Deborah, Une place à la table incarne parfaitement l’esprit de communauté spirituelle qui imprègne l’Église. « Je sens qu’il y a un attachement qui n’était pas là auparavant… et je vois ça comme quelque chose que j’aimerais que les gens retirent de leur appartenance à l’Église Unie », dit-elle.
Pour une disciple ou un disciple, l’appel à l’action de l’Église va bien au-delà des murs d’un quelconque bâtiment. « Que vais-je faire, en tant que disciple, quand je vais sortir dans le monde ? Que vais-je continuer de faire pour réussir à témoigner de la présence de Dieu et de l’amour qu’il a pour chacune et chacun d’entre nous ? »
Deborah imagine une Église qui continue d’évoluer, dont le rôle dans la société n’est pas lié à des structures traditionnelles, mais plutôt aux communautés qu’elle sert. « On peut trouver que nos communautés de foi sont plus petites qu’avant… mais je pense que si l’Église est capable de se réorganiser et de servir l’ensemble de la communauté, sans que ça se fasse nécessairement entre les murs des bâtiments qu’on utilisait auparavant, alors je pense que ça peut être un atout. »
Pour Deborah, avoir une place à la table, c’est être entendue et considérée. « Je peux être moi-même à cette table, et je peux y faire entendre ma voix », affirme-t-elle. Deborah garde bon espoir que l’Église continuera de prospérer en évoluant et en restant fidèle à ses racines dans l’amour et la communauté.
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Deborah Richards
Deborah Richards est originaire des Antilles : elle est née à Trinidad de parents antiguais et a grandi en Jamaïque. Jeune adulte, elle a émigré au Canada et s’est installée à Surrey, en Colombie-Britannique, avec l’aide d’un contact qu’elle avait gardé de l’époque de ses études secondaires. Elle travaille maintenant dans le domaine du leadership pédagogique au Justice Institute of British Columbia et reste active dans sa communauté au sein des clubs Toastmasters et Rotary. Deborah a servi comme présidente du Conseil ministériel de son Église (2010-2017) et elle est actuellement fiduciaire à la Northwood United Church, à Surrey. Elle a aussi siégé à l’exécutif du Conseil général de 2018 à 2022, et a été présidente du Conseil régional Pacific Mountain de 2022 à 2024. Elle copréside actuellement le Western Intercultural Ministry Network. Inspirée par la citation de John A. Shedd, « un navire au port est en sécurité, certes, mais ce n’est pas ce pour quoi il a été construit », Deborah accueille avec enthousiasme les nouveaux défis. Elle aime l’aventure et accorde une grande importance aux liens affectifs et à la croissance personnelle.