Je suis de retour au bureau depuis lundi. Un mois d’absence : dense, intense, rempli de souvenirs et de visions qui se bousculent dans la tête et dans le cœur. Dans le silence de ma retraite, je pensais à vous avec gratitude et reconnaissance, à ces moments que nous avons passés ensemble. Combien je suis aussi reconnaissant pour vos prières et vos pensées durant ces semaines d’épreuves et de grâce ! Vous étiez comme une lumière, cette étoile qui brille dans les ténèbres et qui me dirige vers l’Enfant né à Bethléem.
Cette année 2024 qui sera bientôt derrière nous était particulièrement chargée. Dans le silence de ma solitude, je revoyais ces temps et ces lieux partagés avec vous, où l’Esprit nous a visités.
Cette année, du 29 novembre au 1er décembre, nous avons pu nous rassembler autour de nos jeunes au Centre de villégiature de jouvence, signe et promesse du futur de nos communautés et Églises. Nous attendions 30, puis 50, 70, et voici plus de 100 personnes sont venues, de diverses localités du Canada. Le thème « Nous ne sommes plus étrangers et étrangères » nous a véritablement Ré-Unis, dans l’enthousiasme des prémisses. Des jeunes comme des moins jeunes, un bis a été demandé pour en faire un événement annuel. Nous verrons ensemble. Je remercie particulièrement Shanna Bernier et Ruth Sandeu qui en ont été les chevilles ouvrières.
À Ottawa, le symposium qui s’est tenu du 31 octobre au 2 novembre, fut un témoignage de la vitalité de la théologie francophone au Canada, mais aussi des Ministères en français. À l’Université Saint-Paul, la chaire en missiologie protestante évangélique de l’Université Laval, la Société canadienne de Théologie, et bien entendu le DIO, étaient présents. Le professeur Martin Bellerose, notre directeur en formation et leadership était l’instigateur et le coordonnateur de cet événement, duquel est né l’IPTEUC, l’Institut Protestant de Théologie de l’Église Unie du Canada. Catholiques, baptistes, évangéliques, diverses dénominations et sensibilités théologiques ont participé à ce symposium : des académiques, des praticiens, des pasteurs, des prêtres, des laïcs. Nous étions une trentaine, engagés dans la réflexion théologique et pastorale, en quête de justice et de paix, proclamant notre foi et notre espérance dans le contexte d’un monde particulièrement complexe et fragmenté.
Nous sommes reconnaissants pour la célébration du premier anniversaire des Ministères en français à Danville Trinity United Church le 8 décembre dernier. Parties d’un appel et d’une interpellation de Leophnane Levesque et l’impulsion de Danielle Pillon, ils étaient seulement 3, 4 avec leur pasteur au départ il y a une année. Ils étaient une quinzaine lors de cette fête de premier anniversaire. Comment oublier la communauté des motards à Ulverton, née des initiatives des MEF de Danville avec le pasteur Reg Jennings ?
Comment ne pas être habité par ces visites pastorales ? Les diverses activités, les rencontres et les conversations si riches de vie, de quête et de passion ! Vos visages et vos voix qui constituent un florilège, une gerbe offerte, merci à vous, merci mon Dieu !
Je me souviens de nos retraites, de nos rencontres mensuelles des pasteurs et de leaders, des réunions de l’exécutif, du Conseil d’administration, de l’assemblée générale, de nos discussions, nos partages, tous stimulants, inspirants et fructueux. Grâce à vous, les MEF bougent et font bouger.
De plus en plus, les Ministères en français se révèlent être des Ministères de relation, de solidarité, amenant une paix et une guérison entre peuples et cultures, œuvrant vers une justice et la réconciliation. La tente du protestantisme en français au sein de l’Église Unie du Canada s’élargit. Le peuple de Dieu est en marche avec ses joies, ses tumultes, et ses défis de croissance et de transformation.
Je voudrais terminer en remerciant chacune et chacun ! Avec vous, grâce à vous, sans tambour ni trompette une Église émerge et se renouvelle, avec les racines dont nous célébrons ensemble bientôt le Centenaire, et au-delà. La profondeur de votre foi, la vigueur de votre amour, et la résilience de votre espérance, contre vents et marées proclament chaque jour la naissance de l’Enfant Roi, Jésus de Nazareth. Du fond du cœur, merci pour votre présence et votre sollicitude.
Je vous souhaite un joyeux Noël et de belles retrouvailles à l’année qui vient.