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Message du modérateur : Pour que la vérité ne soit pas oubliée

Photo : Sara Stratton/L’Église Unie du Canada

Alors que le mois de mai tire à sa fin, je réfléchis au poids insoutenable de la dernière année pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis, ainsi que pour leurs familles et leurs communautés. Une autre de ces combien trop nombreuses années accablantes.

Au cours de l’année écoulée, les leaders des Premières Nations, des Inuits et des Métis ont encore une fois porté le fardeau de la révélation de vérités douloureuses de notre histoire collective. Depuis des décennies, les survivantes et les survivants des pensionnats autochtones préservent la mémoire de leurs proches et de leurs amies et amis d’enfance qui, enfants, ont disparu et ne sont jamais rentés à la maison. Au sein de leurs communautés, elles et ils ont conservé bien vivant le souvenir de l’inhumation de ces enfants à côté des établissements où on les avait contraints de vivre,  et ont travaillé sans relâche à rassembler les ressources nécessaires afin d’identifier les lieux de sépulture et de les porter à l’attention du Canada, cette nation qui déjà commençait à oublier les témoignages à propos de ces enfants disparus livrés par les survivantes et les survivants devant la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

Je prie pour que ne soit jamais oubliée la vérité révélée par les Premières Nations, les Inuits et les Métis sur le génocide culturel qu’ils ont subi dans les pensionnats autochtones. Je prie pour que la nation autant que l’Église offrent un soutien permanent aux peuples autochtones afin d’honorer la mémoire de leurs êtres chers disparus et, conformément au souhait de leurs familles et de leurs communautés, de ramener leurs enfants à la maison. Je prie pour que la nation autant que l’Église n’oublient jamais plus toutes ces autres pratiques insidieuses par lesquelles les peuples autochtones ont été mutilés et continuent de l’être, reliquat du colonialisme au Canada. Et je prie pour que tous les peuples œuvrent avec dynamisme, passion et détermination à vaincre le colonialisme, le racisme et l’injustice qui se perpétuent encore jusqu’à ce jour.

Dans ce labeur, je rends grâce pour la sagesse constante et la direction des leaders autochtones et des membres autochtones de l’Église Unie du Canada, et je prie pour eux dans leurs propres ministères de guérison et d’édification communautaire. J’invite et j’encourage toutes les personnes participant à l’animation des cultes partout au pays à réfléchir avec leurs communautés de foi aux leçons à tirer et aux apprentissages à poursuivre, ainsi qu’à prier pour demeurer réceptives à l’inspiration permanente de notre Créateur à cet égard.

À l’approche du solstice d’été, je me réjouis de bientôt me retrouver avec des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis dans la célébration de leur résilience et de leur force. J’ai hâte de me joindre à ces célébrations de la richesse de leurs cultures, langues et traditions, en espérant que ma présence en tant que descendant de l’immigration coloniale soit un véritable appui plutôt qu’une intrusion, possiblement lors d’évènements particuliers pour la Journée nationale des peuples autochtones. Je me réjouis d’entendre les espoirs, les rêves et les visions d’avenir des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Et j’ai aussi hâte de voir des personnes autochtones et allochtones célébrer côte à côte, ensemble sur le chemin de la vérité partagée, de la guérison, de la réconciliation et de la réparation.

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