L’été est bien là, il nous est revenu comme un don, une promesse tenue, preuve d’une fidélité certaine. L’odeur des grillades traverse les rues, les parcs et les maisons. Les rires et les brouhahas fusent dans les jardins, faisant sentir les battements de la vie et les vibrations. Au Québec, on fête la Saint-Jean.
Dimanche 15 juin dernier, c’était l’Église Unie à Ottawa, avec la région de l’Est de l’Ontario et de l’Outaouais qui célébrait le centenaire. Les gens sont venus en grand nombre, une multitude, à première vue autour de 1500 personnes. La liturgie était très moderne, jazzy même, sans oublier les classiques et le Gospel. Ce fut une proclamation de foi au Vivant et une affirmation de l’espérance d’une Église en marche, confiante et prête à relever les défis. C’était décapant, la prédication y a fortement contribué.
Une visite à Toronto au bureau du Conseil général a suivi. Nous sommes à la veille du lancement du Conseil général 45 et du déménagement de ce qui a été notre site géographique pendant plusieurs décennies. Il y avait une atmosphère d’attente, une certaine fébrilité dans l’air. On vivait au propre comme au figuré la fin et le commencement d’un temps. Il y avait un dynamisme qui s’exprimait, une vision qui captait le rêve et qui déjà se mettait en branle. Ici et là, à travers les conversations on sentait le poids des évènements mondiaux et des réalités canadiennes. On pensait avoir touché le fonds, mais l’on constate que non ! Le monde est au bord d’une guerre nucléaire, s’enfonçant de plus en plus dans la violence et le déni de justice.
C’est dans ce contexte national et international plein d’incertitudes, rempli d’angoisses et de possibilités, que les Ministères en français avec les communautés de foi de l’Église Unie du Canada, continuent à clamer et à proclamer haut et fort sa confession de foi : « … Nous vivons dans le monde que Dieu a créé … Nous avons confiance en Dieu … pour rechercher la justice et résister le mal … Nous ne sommes pas seuls ».