L'Église Unie du Canada

Des espaces d’audace et une foi dynamique

« On est toutes et tous appelés à marcher dans les pas de Jésus dans notre rapport aux autres, en imaginant au-delà de nos murs des espaces d’audace capables de susciter un profond sentiment d’appartenance. »

La relation de Sharon Ballantyne avec l’Église Unie du Canada a évolué au gré de son parcours de vie, modelé à la fois par les défis rencontrés et par une profonde détermination. Élevée dans l’Église anglicane du Canada, Sharon a changé de confession lorsqu’elle a commencé à perdre le peu de vue qui lui restait. Ses enfants étant alors jeunes, elle a décidé avec sa famille de chercher une paroisse proche de chez elle pour pouvoir s’y rendre à pied avec ses filles si la situation l’exigeait. Cette quête, qui l’a menée à l’Église Unie du Canada, a fait naître une belle relation, parfois exigeante, mais profondément enrichissante.

Pendant les dix premières années suivant son ordination, Sharon a continué d’exercer un ministère pastoral à temps partiel tout en enseignant à temps plein dans une école primaire. Elle y a découvert que même en l’absence de toute mention explicite à Dieu, accompagner les enfants en les encourageant à croire en elles et en eux, à faire preuve de résilience et à se dépasser, révélait combien la foi imprègne notre manière d’être, partout et en tout temps. Le ministère pastoral nous habite toutes et tous. Dieu est toujours présent à nos côtés, agissant en nous, par nous et autour de nous.

Son cheminement de foi a continué d’évoluer au fil des charges pastorales dans lesquelles elle a servi en Ontario et en Nouvelle-Écosse avant d’occuper son poste actuel d’animatrice de la croissance pour le Canada atlantique. Animée d’une grande passion pour l’accompagnement des communautés de foi, Sharon leur offre un espace de réflexion, de partage, de transformation et de pratique engagée de la vie de disciple.

Pour Sharon, l’histoire de l’Église Unie est un modèle de prise de risque et de curiosité audacieuse. Revenant sur la formation de l’Église, en 1925, elle souligne le courage qu’il a fallu pour intégrer les différentes confessions et respecter leur singularité tout en bâtissant un terrain d’entente commun. Elle considère qu’en 2025, l’Église fait face à un défi comparable : celui de poursuivre son évolution et son adaptation, en particulier en cultivant l’inclusion hors des cadres habituels. Elle se réjouit d’avoir la possibilité de créer des espaces qui misent sur les liens authentiques et l’appartenance spirituelle, où chaque personne est invitée à être pleinement elle-même, quels que soient son vécu et son identité.

L’initiative Une place à la table, référence directe à la Cène, trouve un fort écho chez Sharon. La table eucharistique de l’Église Unie du Canada est ouverte à tout le monde, dit-elle. Il s’agit de « nourrir comme on a été nourri, de pardonner comme on a été pardonné et d’aimer comme on a été aimé. Ça fait partie de l’expérience de foi où, par la communion, on accède à un mystère empreint de crainte et d’émerveillement — une rencontre ineffable, que rien ne saurait égaler. Après quoi, on va dans le monde porter ce message d’amour sublime à travers nos pensées, nos paroles et nos actions, dans les pas de Jésus, en veillant activement à faire une place à la table pour tout le monde. »

Sharon puise dans sa foi la conviction que l’Église, aussi riche que soit son héritage, est en constante évolution. Elle espère que d’autres personnes se sentiront invitées à entreprendre un voyage spirituel marqué par l’exploration de leurs propres croyances, la rencontre avec une communauté et la certitude de ne jamais être seules.