L'Église Unie du Canada

Créer un espace sacré où tout le monde a sa place

« En tant que personne qui se présente intentionnellement et ouvertement comme queer dans le travail que je fais, je crois que chaque personne devrait avoir une plateforme pour exprimer son identité et ses expériences de la manière dont elle souhaite être vue, entendue et comprise. »

Le cheminement de Michiko vers le ministère n’a rien de conventionnel, mais il s’ancre dans les liens profonds qu’elle a tissés avec la communauté et un engagement profond en faveur de la justice sociale. Michiko a grandi dans l’Église Unie du Canada, entouré·e par la foi, ses deux parents ayant été pasteurs. Mais ce n’est qu’au moment de ses études de premier cycle qu’il est devenu clair pour iel que la foi peut coexister avec la volonté d’œuvrer à changer le monde et que les questions qui l’habitaient l’ont amené·e à servir.

Pour Michiko, le ministère est une manière d’honorer notre tradition chrétienne d’hospitalité radicale et de garantir que chaque personne a un espace pour exprimer qui elle est. Michiko croit que « chaque personne devrait avoir la possibilité d’exprimer son identité et ses expériences au sein d’une communauté de la manière dont elle souhaite être vue, entendue et comprise », et considère qu’il s’agit là d’un aspect essentiel de la foi et du renforcement des communautés.

Son expérience au sein de l’Église Unie, en particulier son engagement en faveur de la réconciliation avec les communautés autochtones, a affermi sa conviction que l’Église et la foi doivent évoluer. « L’Église a participé à la Commission de vérité et réconciliation », note-t-iel, saluant les efforts que fait l’institution pour désapprendre le colonialisme et se défaire des effets continus de la colonisation. « C’est l’Esprit qui nous appelle à faire quelque chose de nouveau en tant qu’Église. »

Quand Michiko regarde vers l’avenir, iel voit l’Église évoluer sur la base de ces principes et accueillir toute la complexité du monde tout en créant une communauté dont chaque membre est le bienvenu à la table. Dans cet espace, comme dans sa propre vie, la foi n’est pas seulement un ensemble de croyances, c’est un effort collectif pour transformer le monde par l’amour, la compréhension et l’action.

Pour Michiko, l’un des véritables dons associés à l’exercice du ministère dans l’Église Unie est de pouvoir présider au sacrement de la Sainte-Cène : une invitation à rompre le pain ensemble, en communauté, un moyen de nourrir nos divers parcours spirituels. Participer à ce projet a été un puissant rappel que chaque moment partagé en communion est l’occasion de se rappeler le dernier repas de Jésus, quand il a réuni dans la Chambre haute les gens qu’il aimait pour célébrer l’histoire d’un Dieu libérateur. La célébration de la Sainte-Cène est un acte sacré de rencontre dans l’espoir et l’amour et un témoignage de l’importance de partager de la nourriture et des histoires pour renforcer les communautés.

  Michiko Bown-Kai