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Mot du Responsable (3 mars 2025) – Rev. Dr. Emmanuel Djacoba Tehindrazanarivelo

Tempêtes de neige, blizzard, vent glacial… Cette fois, l’hiver a montré sa force, la nature sa puissance. Blocage de routes, obstruction de rues, fermeture d’écoles, d’Églises et de bureaux.

Pour un temps, l’hiver a presque paralysé l’ordinaire de la vie.

Hier, j’ai vu l’éclat chancelant, mais certain de la nouvelle lune. Une nouvelle espérance jaillit de la création. Cette nouvelle lune a coïncidé avec la célébration de la clôture du mois de l’histoire des personnes d’ascendance africaine.

C’était grandiose, magnifique.  Les cantiques en créole, lingala, swahili, français, espagnol, anglais, African-American Spiritual, résonnaient avec gusto dans le sanctuaire de l’Église Plymouth-Trinity de Sherbrooke qui rassemblait pour la circonstance plus d’une centaine de personnes. Une quarantaine d’entre elles sont venues de Toronto, Montréal, Ottawa, Longueuil, et des localités environnantes.

Leur hébergement a été assuré par les membres de la paroisse locale. Les habillements riches en couleurs célébraient les diversités culturelles. Un souffle de communion et de solidarité était palpable dans l’assemblée. <

Chants, témoignage, lecture, prédication, nous ramenaient au souvenir du passé, l’histoire et l’actualité du peuple africain dans le monde, la mémoire du futur et de leur espérance en tant peuple crucifié, toujours en marche dans et vers la résurrection.

La situation du Congo était intégrée dans la liturgie avec la pasteure Marie-Claude Manga comme co-célébrante et le témoignage de Madeline Oboo qui revenait du pays.

Les offrandes collectées dans tous les Ministères en français durant le mois, y compris le culte de clôture seront versées à l’Église unie du Canada qui se chargera de son acheminement vers l’Église du Christ du Congo.

Le repas fraternel qui a suivi, de la haute cuisine africaine, nous a fait découvrir la richesse culinaire des peuples d’Afrique.

La méditation animée par le Pasteur Paul Gesner de l’Église méthodiste évangélique de Montréal sur la phrase de Caïn “suis-je le gardien de mon frère ?” nous a fortement interpellés sur la pertinence de cette réflexion dans notre monde aujourd’hui.

C’était un temps d’espérance et de résurrection. Suis-je, dans mon contexte prêt à être à contre-courant et à embrasser ce combat d’espérance et de résurrection?

Face à la haine instituée et systémique, la force brute ou sournoise, le retour de l’obscurantisme, suis-je préparé à confesser ma foi? À être le gardien de mon frère, de ma sœur? De la Création?

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