Meilleurs vœux, bonne année 2024 !
Une nouvelle année commence, pleine de promesses et d’incertitudes.
Le froid est revenu et s’installe avec sa morsure impitoyable. Mais en même temps, les jours s’allongent d’une manière difficilement perceptible mais inexorable. La lumière rogne lentement mais surement sur les ténèbres de l’hiver.
Petit à petit, après les festivités de Noël et de fin d’année, l’ordinaire avec ses routines de plans, de projets et de programmes reprend son cours. L’année dernière a été remplie de surprises et de changements que ce soit dans le monde ou dans les Ministères en français. Il y a eu la naissance d’un bébé parmi l’équipe, des départs et des retours, des décès et ma prise de fonction comme responsable. Ces six derniers mois étaient faits d’écoute à travers des rencontres, des visites, des réunions, des voyages et des conversations. Merci pour votre hospitalité et votre accueil si fraternels et chaleureux. Je me sens riche de vos vies, vos témoignages, fortifié par votre soutien et affirmé par vos conseils et interpellations. Tant d’apprentissages, de découvertes et d’explorations. Je continue mon écoute et mes découvertes. Mes périples dans les Prairies, en Ontario, au Québec et en Côte Atlantique m’ont permis de mieux appréhender les besoins, les attentes et les quêtes d’une vraie et profonde spiritualité. Les diverses réunions avec les Conseils régionaux et le Conseil général ainsi que la rencontre de toute l’équipe de l’ODS (Unité Organisation, Développement et Stratégie) m’ont ouvert sur le courage de l’Église Unie du Canada, d’être une Église en diapason avec son contexte.
Je remercie chaque membre des Ministères en français, l’équipe, la Table, l’exécutif, toutes et tous, chacune et chacun pour leur engagement, leur abnégation et leur souci de témoignage.
A travers ces pérégrinations, une évidence s’impose : c’est le temps des moissons. Cette année 2024, le défi qui se trouve devant nous, c’est comment lier et engranger la moisson qui a été préparée. Je la croyais à venir, elle est déjà là, présente et bouillonnante. Le temps des labours est passé. La croissance, qui figure dans notre plan stratégique n’est plus un objectif, c’est une réalité qui s’impose. Elle nous surprend et nous prend de court. Elle nous bouscule fortement. Parfois et bien souvent, la croissance dérange et même perturbe le train-train quotidien, comme la naissance d’un enfant. La moisson est un kairos, et comme tout kairos, elle défie nos imaginaires. Allons-nous rater ce rendez-vous ?
La croissance nous invite à une conversion intellectuelle et à un changement de rhétorique. Elle se présente devant nous, quelque chose que nous avons désiré, fortement travaillé et pour laquelle nous avons prié. Qu’allons-nous en faire ? Comment allons-nous l’embrasser ? C’est le temps des réjouissances, le temps où nous mettons en pratique nos créativités, le temps des Béatitudes.
Deux évènements majeurs sont attendus en cette année 2024. Le début du Centenaire que nous célébrons avec toute l’Église Unie du Canada d’une part, ainsi qu’une retraite et une assemblée générale en présentiel auxquels seront invités les membres des Ministères en français, d’autre part.
À première vue, le monde n’a pas changé, toujours autant de guerres, de violence et d’injustices. Mais Noël est passé, suivi de l’Épiphanie. Il y a eu le miracle de la naissance du Christ et l’étoile qui a guidé les Mages. Comme pour ces Mages, chercheurs de Dieu, que leur spiritualité profonde a poussés à une quête audacieuse de justice et une vie de disciple dynamique, cette étoile transforme notre regard. Un regard qui entrevoit la réalité du Règne d’un Enfant-Roi, Prince de Paix, dans un monde autrement chaotique.
Un chant de ma jeunesse, appris d’une religieuse Québécoise à Madagascar, trottine en ce temps d’hiver dans ma tête « Il y a une étoile pour nous, il y a une étoile pour vous, il y a une étoile pour chacun de nous ».