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Une triste nouvelle pour l’action climatique et les droits autochtones

Trans Mountain est approuvé et le projet de loi C‑262 est rejeté par le Sénat

La semaine du 17 juin a été décevante pour ceux et celles qui soutiennent la justice climatique et les droits autochtones. En fait, ce qui s’est produit a pris un tour plutôt ironique.

Le 17 juin, la Chambre des communes déclarait, avec le plein appui du gouvernement, que le Canada « est en situation d’urgence climatique nationale (…) le Canada doit s’engager à atteindre ses objectifs nationaux en matière d’émissions énoncés dans l’Accord de Paris et à procéder à des réductions plus importantes conformément à l’objectif de l’Accord de maintenir le réchauffement planétaire sous la barre des deux degrés Celsius et de poursuivre les efforts pour demeurer sous la barre du 1,5 degré Celsius ».

Le lendemain, le gouvernement fédéral approuvait de nouveau le projet d’agrandissement du pipeline Trans Mountain, projet qui, s’il va de l’avant, nuira à la capacité du pays à mettre en œuvre le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques ainsi que les engagements internationaux du Canada pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

L’Église Unie du Canada a déjà fait part de ses préoccupations au sujet du projet d’agrandissement du pipeline et de l’acquisition du pipeline par le gouvernement fédéral. Nous l’avons fait non seulement à cause des incidences de ces décisions sur le climat, mais aussi en raison des répercussions que le processus de prise de décision a sur les droits autochtones.

Nous croyons toujours qu’aucune décision concernant des projets qui se déroulent sur des terres autochtones ou qui les traversent ne peut être prise sans la pleine participation ni le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones touchés. Ce sont là des principes essentiels de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, déclaration qui a été adoptée par l’Église Unie comme base de la réconciliation.

Les membres de l’Église Unie de partout au pays se sont employés durant plus de trois ans à promouvoir le projet de loi C‑262, qui aurait fait en sorte d’harmoniser la loi canadienne avec la Déclaration des Nations Unies. Ce projet de loi aurait notamment permis de créer un cadre de nation à nation favorable au processus décisionnel sur des enjeux comme le pipeline Trans Mountain.

Malheureusement, bien qu’il ait été adopté à la Chambre des communes, le projet de loi C‑262 a été bloqué et retardé par un petit nombre de sénateurs, et est mort au feuilleton à la troisième lecture lorsque le Sénat a ajourné ses travaux pour la période estivale le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones.

L’Église Unie est triste de constater qu’une mesure législative si importante et si prometteuse n’a pas pu être mise de l’avant. Nous sommes attristés par le manque de cohérence du gouvernement sur l’action climatique et le rôle des peuples autochtones dans les décisions qui nous concernent tous et toutes.

Les membres de l’Église Unie de tout le pays sont profondément touchés par la crise climatique; ils s’inquiètent de leurs moyens de subsistance, des phénomènes météorologiques extrêmes, des changements qui surviennent au fil des saisons, des catastrophes écologiques et du refus des autorités de respecter les droits autochtones.

Nous sommes cependant encouragés de voir que les membres de l’Église Unie prennent des moyens pour continuer de participer dans la foi et dans leurs collectivités locales aux actions en faveur du climat, aux droits autochtones et à une transition équitable pour tous ceux qui sont touchés par la crise climatique, et nous leur en sommes reconnaissants.

Nous demandons maintenant à l’Église de prier :

À une époque de réconciliation, où l’on panse nos blessures, nous craignons un effritement
Nous nous sommes engagés à soigner nos blessures ensemble
Mais nous le faisons de manière tellement superficielle qu’il n’y a pas de guérison
Nous disons : « réconciliation, réconciliation », mais y a-t-il réconciliation?

En cette époque de réconciliation, où l’on panse nos blessures, nous osons espérer
Trouver des solutions créatives ensemble
Nous disons : « réconciliation, réconciliation »
Que toute chose guérisse et que nos relations soient transformées [Traduction]

(Extrait de We Dare To Hope, Église Unie du Canada, 2018. Le texte complet de la prière est disponible ici [en anglais].)

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