Photo : L’Église Unie du Canada.
La plus longue assemblée du Conseil général des 97 ans d’existence de l’Église Unie du Canada, et la toute première à se dérouler en ligne au moyen d’une plateforme virtuelle dénommée PheedLoop, a amorcé ses travaux le 13 février. Lors d’une séance (en anglais) qui, au dire du pasteur Michael Blair, « était immergée dans la liturgie », les personnes déléguées se sont retrouvées en compagnie de partenaires œcuméniques, interreligieux et internationaux; d’une Aînée et d’un Aîné; de membres du Forum des jeunes; d’anciennes modératrices et anciens modérateurs; de diverses équipes assumant des responsabilités à l’égard du respect de l’équité, du déroulement harmonieux et du soutien technique ainsi qu’en compagnie de visiteurs qui assistaient par la retransmission en direct.
Faits mémorables de cette séance d’ouverture, la diversité des voix entendues, provenant des trois rives côtières du pays ainsi que d’autres coins du monde, et partageant leurs réflexions sur l’Écriture et le thème de la présente assemblée Qui dites-vous que je suis? Cette communauté ainsi rassemblée a vibré de façon nouvelle et profonde lorsque Shayna Jones du collectif we are STORYFOLK (en anglais) [Nous sommes Gens du récit] a proclamé l’Évangile par un chant d’une intensité extraordinaire.
Une de nos partenaires œcuméniques, la pasteure Karen Georgia A. Thompson, Ph. D., de la United Church of Christ, nous a proposé une réflexion à propos de Jésus : « Un Jésus passif n’est pas le mien. Mon Jésus est un Jésus révolutionnaire prenant fait et cause pour les pauvres. » D’autres personnes ont parlé de Jésus comme rédempteur, amour fait chair, enseignant; et une autre voix a évoqué Jésus comme « un Dieu d’une merveilleuse et agissante créativité. Un signe qui indique que Dieu souhaite être avec nous, nous comprendre et nous accompagner dans nos efforts pour bâtir un monde meilleur avec Dieu ».
Le modérateur de l’Église Unie du Canada, le pasteur Richard Bott, Ph. D., a présidé cette séance qui comprenait les procédures et les motions d’ouverture de l’assemblée et l’occasion d’apprivoiser les modes de fonctionnement pour les prises de parole et les discussions autour des propositions qui seront débattues par l’assemblée du 44e Conseil général. Plusieurs propositions ont été retirées de l’ordre du jour par consentement en utilisant pour ce faire le protocole de votation intégré à la plateforme en ligne. Dans la prédication qu’il a offerte avant la Sainte-Cène, le modérateur Bott a rappelé à l’Église son appel à une vie de disciple dynamique, en ces mots : « Nous ne pouvons séparer les mots des gestes si nous aspirons à être des personnes complètes, des disciples de Jésus… lui qui nous appelle dans toutes les dimensions de nous-mêmes. »
La rencontre a connu quelques problèmes techniques, entre autres au moment de subdiviser le grand nombre de personnes participantes en petits groupes restreints en ligne, une lacune vécue par la majorité des gens avec bienveillance compte tenu des défis considérables déjà vécus au cours de rencontres virtuelles en paroisse durant cette pandémie. Des essais techniques pour permettre de constituer de tels groupes seront faits d’ici la prochaine séance de l’assemblée du 44e Conseil général.
S’adressant à l’assemblée du Conseil général plus tard durant la séance, l’Aînée honorifique Elenor Thompson a partagé ce qu’elle avait observé, a parlé des défis et des valeurs rencontrés dans toute démarche d’apprentissage, puis a encouragé le Conseil général à persévérer même face à l’adversité, en considérant ce que Jésus ferait dans une telle situation. Elenor a offert sa réponse au thème du Conseil général en nommant Jésus comme la vérité, la vérité qui jaillit lorsque nous nous acceptons nous-mêmes tels que le Créateur nous a conçus. L’Aîné honorifique Ray Jones a, quant à lui, abordé le thème à partir de sa langue, le gitxsan. Se référant à sa profonde croyance au Créateur, il a décrit Jésus comme le fils de Dieu, et a invité l’assemblée du conseil à s’engager à vivre l’équité, autochtones et allochtones côte à côte en Église, et ainsi affronter l’avenir sans peur.
L’archevêque Linda Nicholls, primat de l’Église anglicane du Canada, une de nos partenaires œcuméniques, a partagé une réflexion théologique à la fin de la journée; elle a observé la façon dont l’alliance baptismale s’est exprimée dans les pratiques, la liturgie et le mode de fonctionnement tout au long de cette séance d’ouverture. Elle a mentionné la beauté de la musique, la diversité des témoignages vidéo et la créativité manifestée lors des moments de culte, toutes choses qui rassemblaient la communauté dans la réflexion et l’engagement. Jenni Leslie, au nom du Comité chargé du respect de l’équité, a partagé de semblables considérations à l’égard de la variété recherchée dans la musique et la liturgie, soulignant comment les erreurs de parcours ont été décelées et des excuses aussitôt présentées tout en réaffirmant le désir profond de poursuivre la démarche. « Nous ne sommes pas parfaits, nous allons faire des erreurs, mais nous continuerons de persévérer dans nos efforts pour vivre et atteindre l’équité. »
Résultat de plus de trois ans de préparatifs, dont un report puis le passage obligé d’un format d’assemblée en personne à une rencontre se déroulant entièrement sur une plateforme virtuelle, le présent Conseil général s’étalera sur une période de plus de sept mois, incluant des séances d’apprentissage, de discussion et de prise de décision. La date butoir de réception de propositions à être soumises à l’assemblée du 44e Conseil général est le 30 mars 2022; pour une candidature au poste de modérateur ou de modératrice, le 16 juin 2022. L’assemblée du 44e Conseil général se terminera par l’installation de la nouvelle personne élue à ce poste lors du culte de clôture, en personne et en ligne, le 7 août 2022.
L’enregistrement de la séance d’ouverture (en anglais) est disponible sur la chaîne YouTube de l’Église Unie du Canada.