Remarque du bureau de Chinook Winds
Nous savons que plusieurs d’entre vous sont préoccupés par les feux de friches en Australie. Notre province sait à quel point les incendies entraînent la destruction et la douleur, comme le décrit si bien Helen Reed dans sa réflexion ci-dessous qui a d’abord été publiée sur la page Facebook de la région.
Richard Bott, modérateur de l’Église Unie du Canada, a écrit quelques mots pour nous encourager à continuer de prier pour les personnes, les animaux et les terres de l’Australie.
Il est possible de faire des dons directement au Fonds de secours pour les catastrophes de la Uniting Church en Australie (lien en anglais). De plus, l’Armée du Salut du Canada accepte les dons pour l’aide humanitaire en Australie.
Une réflexion de Helen Reed, présidente d’assemblée de la région de Chinook Winds
Il y a des moments dans nos vies, dans notre vie de chrétien, où il nous arrive de croire que nous n’avons pas suffisamment de moyens pour survivre, que nous devons nous occuper de ce qui se passe chez nous avant d’aider les autres. Nous jugeons qu’il nous manque des choses, que nous méritons mieux que cela.
Ce dimanche à la Oyen United Church, nous avons constaté que, lorsqu’une catastrophe frappe un coin de la planète, c’est aussi chez nous qu’elle se produit. Nous avons entendu l’histoire personnelle d’une famille qui a des proches en Australie. Nous avons appris qu’il y a au moins une autre famille de notre communauté qui vit la même chose. Soudainement, les incendies de l’Australie sont devenus les nôtres, tout comme les personnes en danger.
De notre expérience, nous avons gardé le souvenir de ce que nous avons éprouvé en nous trouvant si près d’un incendie non maîtrisé puisque le 11 septembre 2017, un feu d’herbe a pris naissance à la base des Forces canadiennes Suffield dans le sud-est de l’Alberta, qui s’est ensuite propagé à l’extérieur de la base militaire. Environ 36 500 hectares ont été incendiés, soit l’équivalent de près de la moitié de la superficie de Calgary. Des bovins ont été tués, des agriculteurs et des agricultrices ont perdu leur gagne-pain.
Nous nous rappelons ce que nous avons ressenti lorsque nous avons dû quitter nos communautés, sans connaître la date de notre retour et en sachant qu’il nous fallait laisser notre obstination derrière afin de pouvoir être à l’abri. Nous nous souvenons du courage et de la bravoure des pompiers et des pompières qui ont mis leur vie en danger pour sauver des personnes et leurs possessions – parfois en perdant la leur par la même occasion. Nous n’oublions pas l’incendie de Kenow, également en 2017, qui s’est propagé dans le sud-ouest de l’Alberta et qui a détruit le Canyon Church Camp, ainsi que le feu de friches qui a ravagé Fort McMurray.
En regardant ce qui se produit dans l’ensemble d’un pays, parvenons-nous à concevoir que ce que nous avons vécu soit multiplié par mille?
Cela ne se passe pas seulement dans une contrée lointaine. Cela touche également notre communauté, parce que des êtres chers attendent et prient pour la sécurité de toutes les personnes qui perdent leur maison, leur moyen de subsistance, leur bétail et plus encore. Le Canada envoie des pompiers et des pompières en renfort en Australie… une autre occasion pour nous de tisser des liens étroits.
Comment pouvons-nous aider? Comment pouvons-nous apporter du soutien? Comment pouvons-nous montrer notre compassion? Ce sont nos voisins et nos voisines… comment pouvons-nous les aimer?
Dimanche, nous avons entendu les paroles tirées d’Ésaïe 60, 1-6, des mots d’espérance offerts à un peuple qui rentre à la maison après que des catastrophes ont détruit sa patrie et nous avons réfléchi… Dans l’obscurité du chagrin, sur le chemin du retour pour y trouver la maison endommagée au point de ne plus être réparable, le prophète apporte une faible lueur d’espoir. Cette mince possibilité qu’il y ait quelque chose à bâtir à partir de la catastrophe est ce qui appelle le peuple vers l’avenir que voit le prophète, à savoir que ceux et celles qui ont été dispersés seront réunis, qu’il y a aura de la joie et que le peuple apportera de nouveau des cadeaux à Dieu et le louangera. Puissions-nous trouver une façon d’offrir l’espérance à cette partie du monde dans le besoin.