En méditant, au milieu des tâches, des contacts et des visites, des réunions et des rencontres, les diverses activités et engagement des membres des Ministères en français, sur l’appel de l’Église Unie du Canada, d’une spiritualité profonde, une vie de disciple dynamique, une quête audacieuse de justice;
En méditant sur l ’énoncé de sa vision : une Église courageuse, connectée, évolutive, une Église constituée de communautés diversifiées, portées par le courage et l’espérance, unies par une spiritualité profonde, créatrices d’une liturgie inspirante et en quête audacieuse de justice,
Un poème lu et partagé par son auteure me revient et surgit du fond de ma mémoire.
C’est le tourbillon qui ne nous laisse pas dormir,
la raison pour laquelle en dormant, nous veillons,
et éveillés, nous rêvons.
Rejoignez-nous dans cette veillée
et vous saurez ce que c’est que rêver !
Vous saurez alors à quel point c’est merveilleux
de vivre menacé de résurrection !
de rêver éveillé,
de veiller endormi,
de vivre en mourant,
et de se savoir déjà ressuscité.
Menacés de Résurrection, Julia Esquivel, Poétesse et Théologienne.
Les tourbillons d’activités qui ne laissent pas dormir, des courriels envoyés et reçus en pleine nuit. Des personnes en prière qui veillent et qui vivent activement leur soif et leur quête de justice. Des communautés qui osent courageusement espérer et témoigner de leur espérance en se levant contre ce qui semble être inéluctable, combattant l’injustice, proclament leur foi en Dieu et en l’humanité au milieu de l’indifférence et du scepticisme. J’ai rencontré des rêveurs actant sur leur rêve d’un monde solidaire et en communion. J’ai vu des actes, petits, anonymes, voire anodins, qui annoncent, qui sont symboles de la vie et de la résurrection. J’ai souvent été témoin des êtres qui acceptent l’inconfort personnel pour que d’autres plus démunis, parfois de parfaits inconnus, puissent avoir un peu plus de confort. J’ai entendu des paroles qui ramènent à la vie et qui suscitent à vivre et à vivre autrement en plénitude. Je vois des communautés de foi, des communautés d’humanité, en gestation et qui germinent ici et là dans le pays clamant et proclamant qu’ils/elles ne sont pas seuls.
Je vois une Eglise menacée de Résurrection. Le sais-tu ? Le crois-tu ? Le vois-tu ? Tu es déjà ressuscitée !
Deux mois et deux semaines déjà ! Mon ordinateur marque mille cent et quelques courriels. Combien de téléphones, de zooms, de Teams ? Combien de kilomètres en train et en voiture ? Combien de communautés et de contrées visitées? Et combien de personnes rencontrées? Tout se bouscule entre Toronto et Montréal, Montréal et le Québec, le Québec et le reste du pays, et l’international qui se pointe.
Pérégrinations et déambulations, invitation à la découverte de la vie bourgeonnante à travers le Canada des communautés dans la Nouvelle Acadie en Lanaudière, dans l’Estrie, les Laurentides, l’Outaouais et l’Ontario, les Métis du Manitoba, l’Alberta de Rivière-la-Paix, la côte Atlantique, et les communautés des grandes villes. Je constate combien souvent Francité et Africanité se rencontrent dans ces communautés de foi émergente, que leur quête et leur combat rejoignent l’Autochtonie et les Premières Nations.
Des évènements marquants :
- La visite du Secrétaire Général Michael Blair à Montréal, à l’occasion de mon orientation dans ma nouvelle Responsabilité. Ce fut un temps d’apprentissage, d’écoute, de découverte et de partage. Un temps d’approfondissement de la foi et du discipulat au sein de l’Église Unie : un temps de grâce.
- Le décès au Togo de l’épouse du Pasteur Kofi AKOUSSAH, de Saint Marc à Ottawa et le départ pour les funérailles. L’élan de communion et de solidarité comme un seul corps des Ministères en français, du Conseil régional, du Conseil National, sans oublier ses amis et familles en Europe, en Afrique, et en Amérique avec leurs communautés de foi, nous a fait vivre cette famille des enfants de Dieu et le kairos de son Règne.
- Les diverses missions en croissance telles que la Mission de Gatineau, les réseaux et les communautés de base de Camino de Emaùs disséminées dans et autour de Montréal, le groupe international des Swahiliphones qui se rassemblent autour de Trinity-Plymouth à Sherbrooke, les groupes d’étudiants et les jeunes couples avec leurs enfants qui font église de maison dans la région d’Ottawa sont quelques exemples de cette nouvelle vitalité qui émerge. Ces nouvelles communautés demandent nouvelle créativité et courage pour faire et concevoir autrement comment être Église.
Dans les prochains jours, ce sera la grande reprise après les vacances. L’automne se pointe déjà sans trop s’annoncer. Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne reprise.