Il faisait frisquet ce matin. Cette douce fraîcheur annonce sans ambiguïté que l’automne est dans le déjà et le pas encore. Ce fut un bel été, rempli de vie, d’événements pas toujours faciles à vivre, mais la vie était là, présente dans sa fougue et parfois aussi dans sa récession.
Depuis deux semaines, je pense beaucoup aux événements qui se préparent dans les Ministères en français (MiF) et dans l’Église Unie du Canada (EUC).
Je pense au symposium et au lancement de l’Institut Protestant de Théologie de l’Église Unie du Canada (IPTEUC) du 31 octobre au 2 novembre 2024 à Ottawa, à l’Université Saint-Paul.
Je pense à la rencontre nationale des jeunes francophones de l’EUC du 29 novembre au 1er décembre 2024 à Sherbrooke sur le thème “Ré-Uni-es”. N’oublions pas la rencontre de l’exécutif du Conseil Général à Toronto, et d’autres.
L’année 2024 vient vers sa fin, il nous reste moins de quatre mois, le Centenaire approche à grands pas. Comment sera notre Église dans cent ans ? Que sera-t-elle dans cent ans ?
Je rêve d’une Église – arche de Noé, avec l’arc-en-ciel comme signe et symbole de notre alliance, de notre diversité.
Je rêve d’une Église qui nourrit et continue de se nourrir de foi, de justice et d’espérance, toujours engagée et présente dans le monde.
Une Église qui ose s’afficher, signe et symbole de la Résurrection où chaque peuple, chaque personne, chaque être est appelé à exister, célébrant ensemble une paix juste et la création.
La semaine dernière, j’ai découvert un pan de l’Église Unie du Canada qui était sous mes yeux, mais que je n’imaginais pas. C’était durant une visite pastorale chez des membres des Ministères francophones de Sherbrooke.
J’ai découvert tout un réseau de communautés de soutien et de solidarité, avec des associations, des regroupements de femmes, de jeunes et de moins jeunes, s’engageant et œuvrant activement dans des ministères de présence et pour la justice sociale.
Des coops de logements pour les grandes familles (familles nombreuses) ont été créées.
Des repas à prix modiques et culturellement adaptés sont offerts.
Que ce soit les soutiens et les accompagnements aux femmes isolées, ou aux personnes vivant avec un handicap et les neurodivergents, la protection des enfants et des mineurs, comment font-elles avec si peu de moyens et de soutien institutionnel ? Leur réponse quand je leur ai posé la question ? C’est notre foi, pouvons-nous faire autrement ? J’en suis resté pantois. Et tout était devant moi, et je ne voyais rien.
Je pense à la prière de l’homme aveugle dans l’Évangile “Seigneur, fais que je puisse voir ” Luc 18, 41b.