« Mon peuple est détruit parce qu’il lui manque la connaissance » Osée 4 :6a
La retraite des ministères en français (MiF) a eu lieu la fin de la semaine passée, du 18 au 20 avril, au manoir d’Youville, Chateauguay. À notre arrivée, le ciel était assombri et il crachinait alors que les deux derniers jours, le soleil brillait et il faisait doux.
Le premier jour nous étions 20, puis 15 à la fin. Certains sont tombés malades et n’ont pas pu venir, d’autres n’ont pas obtenu un congé, certains étaient retenus pour des urgences administratives.
Nous avons prié, nous avons chanté, mangé, dormi, partagé en silence et en conversation. Nous avons revu nos cheminements, nos attentes, nos besoins pour la réussite de cette retraite. Durant ces quelques jours, nous avons appris à mieux nous connaître, à mieux nous sentir à l’aise entre nous, à enlever petit à petit nos voiles et nos masques, à moins sentir le besoin de nous protéger. En fin de compte, à être mieux nous-mêmes entre nous.
Nous avons étudié et écouté ensemble la Parole de Dieu. Esdras, comme nous, les MiF, et ses contradictions sociales, culturelles, traditions religieuses, théologiques, unies ensemble dans un attachement à un Dieu unique et une même référence, la Ville Sainte et la Terre Promise. Jonas, l’appel et la mission qui le tenaillent, ses divers combats avec lui-même, nous ont ramenés aux nôtres au sein des MiF.
Le tout nous a conduits à réfléchir ensemble en théologie sur nos différents ministères, nos diversités autant dans notre manière de croire que dans nos expériences de vie, qui influent sur notre être Église. La croissance et les implications qui en découlent, les joies, les peines et les agonies dans nos ministères étaient au centre de nos conversations. Le thème nous renvoie à cette vérité : le peuple, la communauté de foi, l’Église appartiennent à Quelqu’un, à Dieu. Ce n’est pas un bateau sans maître ni un troupeau sans berger. Son existence va au-delà de lui-même et d’elle-même. Même dans sa perte et sa destruction, le germe de sa renaissance persiste. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » Jean 12 :24.
Les trois piliers de la connaissance qui sont la mémoire, l’intelligence et l’imagination, piliers que nous avons retrouvés et partagés entre nous durant cette retraite, sont les instruments de grâce qui se manifestent dans la croissance.
Cette retraite était précédée par des visites pastorales à Toronto, à Sherbrooke, Longueuil, Mont Royal, Ottawa qui ont tissé des liens et permis de mieux connaître chaque communauté, et aussi de mieux faire connaître les MiF, leur rôle et leur vocation.
En résumé, le temps des visites et surtout la retraite étaient un temps de fête, de célébration et de méditation pour mieux affermir le vivre et le croire ensemble des MiF, l’appel et la vision de l’Église Unie.
Hier soir, la lune était pleine ou presque. Elle brillait dans la nuit, au milieu des autres lumières.