Aujourd’hui Credo vous invite à consulter la fiche d’information contextuelle, à interroger les candidats et candidates, et à visiter régulièrement cette page pour suivre le fil de l’actualité électorale sur cet enjeu.
VEILLE DE L’ACTUALITÉ
SIGLES
BQ – Bloc québécois; NPD – Nouveau parti démocratique; PCC – Parti conservateur; PLC – Parti libéral; PPC – Parti populaire; PV – Parti vert.
BAPE – Bureau d’audiences publiques sur l’environnement; DNUDPA – Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones; GES – Gaz à effet de serre; GIEC – Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
SOURCE PRINCIPALE
Radio-Canada publie un Comparateur des plateformes électorales qui comprend des mises à jour sur trois thèmes liés à l’environnement : Changements climatiques, Taxe carbone et Pipelines et pétrole. À moins d’autre indication, les faits saillants retenus par Aujourd’hui Credo proviennent de cette source d’information fiable et impartiale, que nous vous encourageons à consulter directement.
MISE À JOUR DU 11 OCTOBRE
L’environnement a été le thème dont les chefs ont le plus parlé lors du débat du 10 octobre. Le quart du temps de parole des chefs du PLC et du PV y a été consacré. Il a principalement été question des subventions à l’industrie des combustibles fossiles et des pipelines, dont l’achat de Trans Mountain par le gouvernement fédéral. Le chef du PLC a souligné que les profits générés par Trans Mountain « serviront à la transition », alors que la cheffe du PV maintient qu’il faut arrêter dès maintenant tous les oléoducs et les gaz de schiste partout au Canada. Alors que le chef du PCC propose un corridor énergétique, le chef du PPC estime qu’il revient aux provinces de s’occuper des changements climatiques. Le chef du BQ rappelé sa promesse de déposer un projet de loi qui donnerait préséance au BAPE, au Québec, sur les mécanismes fédéraux d’évaluation de projets énergétiques. Selon le chef du PLQ, le BQ ne sera pas en mesure de mettre en œuvre un plan de lutte contre les changements climatiques pancanadien.
MISE À JOUR DU 8 OCTOBRE
BQ – Déplorant la dépendance au « pétrole sale », le chef du parti rappelle que le BQ propose des mesures pour faciliter l’électrification du transport et soutenir le transport collectif, afin de faire la transition vers une économie basée sur les énergies propres.
Par ailleurs, le chef du BQ ne s’oppose pas au projet de gazoduc GNL Québec, tout en s’attendant à ce que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) n’approuve pas le projet.
PLC – Le chef du parti a promis d’assurer que toutes les communautés autochtones ne soient plus dépendantes du diesel et consomment de l’énergie propre et abordable, comme l’hydroélectricité, d’ici 2030.
Par ailleurs, il s’engage, si son parti est élu, à rendre permanent le financement du transport en commun.
PPC – Le chef du parti a déclaré que, l’environnement étant une compétence partagée, il laisserait les provinces s’occuper des changements climatiques. Il préconise en outre le retrait du Canada de l’Accord de Paris et l’élimination de la taxe carbone.
MISE À JOUR DU 2 OCTOBRE
La série La Vérif, de Radio-Canada, tente de répondre en se fondant sur les faits à la question : Le Canada peut-il être autosuffisant en pétrole.
MISE À JOUR DU 25 SEPTEMBRE
PCC et PLC – Les deux partis ont annoncé des mesures pour venir en aide aux Canadiens qui souhaitent augmenter l’efficacité énergétique de leur demeure.
PLC – Le parti s’engage à ce que le Canada atteigne la cible de zéro émission nette de GES d’ici 2050.
NPD – Le chef du NPD affirme que les grands projets d’infrastructures devraient respecter les droits des peuples autochtones. Le parti souhaite déposer une nouvelle version du projet de loi C-262 pour mettre en œuvre la DNUDPA.
PV – Le PV préconise l’abandon du projet de gazoduc GNL Québec. Les autres partis ne se prononcent pas.
La série La Vérif, de Radio-Canada, tente de répondre en se fondant sur les faits à la question : La taxe carbone est-elle efficace?
La série La Vérif, de Radio-Canada, tente de répondre en se fondant sur les faits à la question : Le Canada a-t-il vraiment atteint 75 % de ses cibles de réduction des GES?
MISE À JOUR DU 18 SEPTEMBRE – LES PROGRAMMES ET LE DÉBUT DE LA CAMPAGNE
Consentement libre et éclairé des peuples autochtones
La section Espaces autochtones de Radio-Canada présente les propositions des partis fédéraux aux Autochtones en début de campagne.
BQ – Le parti se dit « l’allié des Premières Nations » et estime que le Canada devrait mettre en œuvre la DNUDPA.
NPD – Parmi plusieurs engagements à l’égard des peuples autochtones, le parti compte mettre en œuvre la DNUDPA.
PCC – Le chef du parti a déclaré qu’aucune communauté autochtone ne devrait être en mesure de prendre « en otage de gros projets » d’exploitation des ressources naturelles.
PLC – Le parti réitère son engagement en faveur de la réconciliation malgré les critiques entourant l’achat du controversé pipeline Trans Mountain, dont le plan d’expansion est censé traverser les territoires de plusieurs communautés de l’Ouest canadien.
PPC – Le chef du PCC a plusieurs fois déclaré que les pipelines de l’Ouest offriraient aux peuples autochtones une « occasion en or pour leur développement économique ». Le mot « autochtone » n’apparaît pas dans la plateforme du parti.
PV – Entre autres engagements à l’égard des peuples autochtones, le parti compte soumettre une loi pour la création d’un tribunal consacré aux traités et aux terres autochtones.
Soutien à la transition vers les énergies renouvelables
BQ – L’expertise et le savoir-faire des industries renouvelables du Québec permettraient à la province de développer des projets indépendants du pétrole de l’Ouest, ainsi que de créer des emplois et de contribuer au « nationalisme économique ».
NPD – Le NPD compte générer au moins 300 000 emplois en lien avec les énergies propres, les infrastructures durables et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Il propose de créer une Banque canadienne pour le climat afin d’appuyer le développement de technologies et de projets liés aux énergies renouvelables.
PCC – Le PPC compte abolir les subventions aux technologies vertes et laisser au secteur privé la tâche de développer des « alternatives rentables et efficaces ». Le parti a indiqué qu’il investirait dans des stratégies d’atténuation si des problèmes résultent d’un changement climatique naturel, sans donner plus de précisions.
PLC – Le PLC promet d’investir dans des projets d’énergie renouvelable les 500 millions de dollars en recettes anticipées annuellement par l’expansion du pipeline Trans Mountain. Une loi sur la transition équitable, qui offrirait de la formation et du soutien aux travailleurs touchés par le virage vers une économie verte, serait adoptée. Le taux d’imposition des entreprises qui développent des technologies neutres en carbone serait réduit de moitié.
PPC – Le parti mettrait fin aux subventions aux énergies vertes.
PV – Le parti s’assurerait que toute l’électricité produite au Canada soit 100 % renouvelable d’ici 2030, notamment grâce à la construction de lignes de transport et à l’amélioration du réseau. Un programme national serait mis en oeuvre pour rendre tous les bâtiments écoénergétiques d’ici la même date.
Fin du financement public de l’industrie des combustibles fossiles
BQ – Le BQ s’oppose aux pipelines (dont le projet d’Énergie Est) et exige que le gouvernement fédéral mette fin aux subventions aux énergies fossiles dans les 100 premiers jours après l’élection. Il compte proposer de nouveau l’adoption d’un projet de loi affirmant l’autorité du Québec en matière d’environnement sur son territoire, y compris un droit de veto sur tout projet de transport de pétrole par oléoduc ou par train.
NPD – Toutes les subventions pétrolières et gazières seraient annulées par le NPD. Le parti s’est opposé au projet de Trans Mountain, mais n’a pas clairement indiqué ce qu’il ferait de ce pipeline.
PCC – Le PCC prévoit augmenter la production pétrolière à partir des sables bitumineux de l’Alberta. Il miserait sur le pétrole canadien pour atteindre l’autonomie énergétique et mettrait en place un « corridor énergétique pancanadien ». Il abrogerait le projet de loi C-48, qui vise à réduire la portée du transport du pétrole brut le long de la côte nord de la Colombie-Britannique, et la loi C-69 sur les évaluations environnementales des projets énergétiques importants.
PLC – Sans s’engager directement à mettre fin à tout financement public des combustibles fossiles, le PLC promet d’éliminer les centrales au charbon d’ici 2030 et de « rationaliser » et d’abolir progressivement les « subventions inefficaces » relatives aux combustibles fossiles. Le gouvernement du PLC s’est porté acquéreur du pipeline Trans Mountain durant son mandat, mais ne compte pas en rester propriétaire à long terme.
PPC – Le PPC entend « contrer la propagande antipétrole et antipipeline émanant d’écologistes radicaux et de fondations étrangères ». Il trouverait un acheteur privé pour Trans Mountain. Il abrogerait le projet de loi C-48, qui vise à réduire la portée du transport du pétrole brut le long de la côte nord de la Colombie-Britannique, et le projet de loi C-69 sur les évaluations environnementales.
PV – Le PV éliminerait toutes les subventions à l’industrie des combustibles fossiles. il annulerait le projet de pipeline Trans Mountain. Aucun nouveau projet d’exploitation des sables bitumineux, de fracturation hydraulique, d’extraction ou de production de charbon, de pétrole ou de gaz, et de forage de puits en mer ne serait approuvé.
Mesures d’action climatique
BQ – Le BQ entend déposer un projet de loi pour contraindre le Canada à atteindre les cibles auxquelles il s’est engagé en signant l’Accord de Paris (soit de réduire d’ici 2030 les émissions de GES à 30 % sous les niveaux de 2005), en établissant des objectifs de réduction de GES qui seraient révisés tous les quatre ans. Le parti veut rendre plus incitative la taxe sur le carbone instaurée par le gouvernement libéral et propose une « péréquation verte ». Il imposerait à partir de 2020 une taxe de 30 $ la tonne de GES – qui irait en augmentant jusqu’en 2030 – aux provinces où les émissions de GES par habitant sont plus élevées que la moyenne.
NPD – Le NPD s’oriente vers des objectifs de réduction des GES plus ambitieux que ceux du gouvernement libéral, sans préciser ces cibles. Il affecterait 15 milliards de dollars à la rénovation d’immeubles et aux subventions destinées aux véhicules zéro émission. La taxe carbone instaurée par le gouvernement libéral serait maintenue, mais le NPD préconise un remboursement aux ménages à faible revenu et l’élimination des exemptions accordées aux grands pollueurs.
PCC – Le PCC s’engage à atteindre les cibles de l’Accord de Paris. Il abolirait la taxe carbone instaurée par le gouvernement du PLC, mais établiraient des normes sur les émissions pour les entreprises. Celles-ci devraient investir un montant fixe pour chaque tonne de GES excédentaire dans la recherche, le développement et l’adoption de technologies vertes
PLC – Le PLC promet un dépassement des cibles de l’Accord de Paris. Il compte maintenir la taxe carbone et augmenter les redevances. Il promet que 90 % des recettes de ce système seront remises aux contribuables pour couvrir entre autres la hausse du prix de l’essence et des coûts de chauffage, et pour accroître l’efficacité énergétique.
PPC – Le chef du PPC affirme qu’il « n’existe aucun consensus scientifique sur la théorie disant que le CO2 produit par l’activité humaine est la cause d’un réchauffement planétaire dangereux ». Un gouvernement dirigé par le PPC se retirerait de l’Accord de Paris et abandonnerait toute aide financière aux pays en développement pour la réduction de leurs émissions de GES. Le parti abolirait la taxe sur le carbone. Il laisserait les gouvernements provinciaux adopter leurs propres programmes « s’ils le souhaitent ».
PV – Le PV veut réduire de 60 % l’émission de GES par rapport aux niveaux de 2005 (le double des cibles actuelles) d’ici 2030 et atteindre le seuil de zéro émission d’ici 2050. Le PV maintiendrait la taxe carbone, mais augmenterait le coût à 50 $ par tonne de GES, jusqu’à atteindre 200 $ par tonne en 2030. Les revenus générés seraient distribués aux Canadiens sous forme de dividende.