| ARTICLES ET REPORTAGES | |Par Suzanne Grenier |
Pasteur et fils de pasteur, le Dr Denis Mukwege se consacre, avec son équipe de l’hôpital de Panzi, à traiter les mutilations résultant de violences extrêmes subies par les femmes en République démocratique du Congo (RDC). Son approche est holistique : soins médicaux, psychologiques, éducation, insertion sociale, accompagnement judiciaire et campagnes de sensibilisation.
De passage à Montréal pour officialiser une entente de collaboration avec l’Université de Montréal, le lauréat du prix Nobel de la paix a poursuivi son travail de communication auprès des médias et de la population. Au mois de mai, la journaliste Sophie Langlois avait contribué à faire connaître le contexte de son engagement par un reportage sur le terrain, en RDC. On trouve en ligne un excellent compte rendu de la conférence que le chirurgien a donnée à l’UdeM. Il y soulignait en conclusion que ses efforts prennent aussi la forme d’une lutte contre l’impunité, d’abord à l’endroit des centaines de crimes de guerre répertoriés par une équipe des Nations unies.
La tournée du Dr Denis Mukwege comportait en outre un souper-bénéfice au profit de la fondation de l’hôpital de Panzi. Membre de l’Église Unie, la pasteure Marie-Claude Manga avait à cœur de participer à l’événement; et elle a attiré l’attention de la Table des ministères en français ainsi que d’Aujourd’hui Credo sur la profonde œuvre humanitaire du médecin congolais : « Le Dr Mukwege prête sa voix à toutes les femmes victimes de violence sexuelle à travers le monde. Son message est sans équivoque : nous devons unir nos forces pour dénoncer ces barbaries, prendre des actions concrètes pour arrêter ces atrocités. La violence sexuelle n’a pas de frontières. »
Angelika Piché, pasteure et directrice de la formation au Séminaire Uni, tenait aussi à être présente : « J’ai voulu participer à la soirée-bénéfice, car le Dr Mukwege prend soin de femmes qui se retrouvent dans la plus grave situation imaginable, blessées aux niveaux de leurs organes reproducteurs, de leur identité comme épouse et mère, et de leur intégration sociale. Je suis impressionnée par ses recherches démontrant à quel point le viol systématique est utilisé dans pratiquement tous les conflits armés autour du monde. »
Le chirurgien humanitaire fait d’ailleurs une mise en garde : « Que ce soit une femme irakienne, ou une Congolaise ou une Canadienne, je crois que notre réaction doit être la même, puisque nous partageons la même humanité. À partir du moment où nous essayons de dire “C’est leur culture, c’est leur façon”, on a toujours l’impression que ça se passe loin. »
L’Église Unie du Canada a déjà des partenaires en République démocratique du Congo. Des prières ont été dédiées à la population de ce pays. Des dons à Mission & Service ont servi à soutenir des enfants qui y ont été traumatisés par la guerre civile.
Le Dr Mukwege est une inspiration, qui incite à se documenter, à partager des compétences et des ressources, et à faire pression sur les gouvernements afin que par leur autorité et leurs programmes ils mettent fin à la situation inacceptable que vivent les femmes.
Merci de nous mettre ainsi en ligne directe. Merci à Marie-Claude
Merci pour ce reportage et la sensibilisation qui en découle!