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Le cheval et le papillon | La Passion du Christ, ma ruche foisonnante

| CHRONIQUE DE NELLY ÉTOUKÈ |

 

La nature est une source d’inspiration où je vais souvent puiser.

Ainsi, j’ai choisi Le cheval et le papillon comme titre de ma chronique parce que l’un et l’autre incarnent des qualités complémentaires : la force qui nous porte et la délicatesse qui favorise nos envols.

Ma vie spirituelle prend comme modèle une autre espèce : les abeilles ouvrières, à l’œuvre dans leur ruche foisonnante et pure. C’est à celles-ci que j’associe mon choix crucial de me consacrer chaque jour à la contemplation de la Passion du Christ, en symbiose, dans le but unique d’engendrer des bienfaits pluriels.

La passion du Christ retrace l’arrestation, la condamnation et la mort de Jésus sur la croix. Ce sont des moments que l’on en vient à mémoriser, pareillement à la récitation des vers d’un poème qui finissent par perdre profondeur et singularité. Or, c’est uniquement par ce sacrifice d’amour de Jésus sur la croix que nous avons été réconciliés avec Dieu par le sang de l’alliance nouvelle et éternelle. Me souvenir chaque jour de ces épisodes phares de l’existence du Seigneur me fait demeurer dans la réalité du salut qui ne se trouve qu’en lui seul. Cette dévotion rompt momentanément le flux de mes activités journalières pour me permettre de me focaliser sur le Christ : je cesse de penser à moi pour cheminer avec Jésus dans la confiance. Et chaque jour, inlassablement, j’explore et ravive ce don précieux.

« Mais quel rapport cela a-t-il avec une ruche ? », vous demandez-vous peut-être.

 

Nettoyer, nourrir et butiner

L’expérience de méditation par la passion du Christ suscite dans mon esprit l’image d’une ruche gardée par des abeilles ouvrières exécutantes de toutes les tâches nécessaires à son bon fonctionnement. La ruche, soigneusement aménagée pour un essaim d’abeilles, est semblable en ses luxuriantes facettes à une organisation humaine, elle fait appel à des talents diversifiés qui assument des missions précises. Au cœur de mon expérience spirituelle, trois fonctions essentielles des abeilles ouvrières symbolisent à la perfection ces grâces et bienfaits que me procure la Passion du Christ.

Ces travailleuses impliquées nettoient les alvéoles, cellules de cire qu’elles fabriquent pour y déposer le produit de leur travail. C’est ainsi que le Dieu d’amour épure mon âme dont il est le créateur en me donnant à voir la profondeur de son amour et de sa miséricorde. Il nettoie et purifie mon être intérieur pour y déposer de l’or fin.

Attentionnées, ces abeilles nourrissent les œufs et les larves d’un mélange de miel, de nectar et de gelée royale. Ces produits de la ruche regorgent d’énormes bienfaits pour le système immunitaire mais aussi pour le pur plaisir des sens. La compassion et la bienveillance de Jésus ne recèlent-elles pas ces mêmes vertus ? Adoucissant le cœur et comblant l’esprit de fruits spirituels que l’on ne saurait cueillir nulle part ailleurs.

Également, la butineuse expérimentée fait constamment l’aller-retour entre les fleurs et la colonie pour apporter du nectar et de la propolis dans la ruche. Pour moi, Jésus sans cesse cueille dans le jardin de son cœur les grâces les plus belles pour me les offrir avec altruisme et amour inconditionnel.

 

Une perception simplifiée, harmonieuse et épurée

Recueillement, concentration, contemplation. Étant donné que je suis de nature parfois impatiente, la pratique méditative peut me faire éprouver une certaine monotonie, une lassitude dans la répétition des mêmes images mentales. Toutefois, elle produit des changements certains qui me fortifient dans la progression de ma démarche. Je ressens une perception simplifiée et harmonieuse dans mon approche de la vie, des pensées épurées, un cœur plus doux, un esprit plus fort, des peurs et des craintes apprivoisées, une compassion plus manifeste aux souffrances de mon entourage.

En somme, revivre la Passion à la fois me sensibilise à la douleur du Christ et me console dans mes propres souffrances, et me permet de puiser la force et le courage dont j’ai besoin pour ne pas sombrer lorsque le poids des difficultés m’accable.

Ce que je trouve formidable chez les ouvrières : elles s’adaptent en fonction des besoins immédiats de leur colonie. Jésus me donne à chaque séance de méditation les grâces et les réponses dont j’ai besoin et qui ne sont pas toujours celles auxquelles je m’attendais en m’engageant dans la réflexion.

 

Photos de Nelly : Myrtho Clermont

Une réponse à

  1. Yves says:

    Hum,”ce que je trouve formidable crèmes ouvrières : elles s’adaptent en fonction des besoins de leur colonie.jesus me donne à chaque scéance de méditation les grâces..dont j’ai besoin…” comme le seigneur est bon pour ses petits.
    Yves kabadi,rdc

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