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La diversité et l’évolution,
des éléments essentiels de notre survie

| MÉDITATION |

| Par Éric Hébert-Daly |

Éric Hébert-Daly

« Il y a un temps pour tout,
un temps pour toute chose sous les cieux »
(Ecclésiaste 3:1)

Je pense beaucoup ces jours-ci aux saisons et aux transformations. La création nous parle, par sa propre nature, de l’évolution. Nous le voyons dans les créatures de Dieu, les plantes et les animaux – même la pierre est formulée par l’évolution et s’effrite avec l’évolu­tion. La création chante l’évolution et le changement.

Nous n’avons pas besoin de re­garder plus loin que notre propre corps humain. Notre matériel génétique exige un ressourcement régulier de matière étrangère pour maintenir notre santé. Les commu­nautés qui baignent dans des gènes identiques deviennent susceptibles à la maladie et sont généralement plus faibles. Nous le voyons aussi chez les espèces comme le grizzli dans l’Ouest canadien : quand les autoroutes et le développement in­dustriel isolent une partie de la po­pulation, c’est l’ensemble de celle-ci qui en subit les conséquences.

La leçon que nous enseigne notre création est claire : la diversité et l’évolution forment des éléments essentiels à notre survie.

Malgré les cris de la création, l’humain a parfois tendance à cher­cher ce qui est plus confortable, ce qui change moins souvent. Nous trouvons la paix dans ce qui est familier, le rituel, tout ce qui est stable. Nous le voyons dans les at­titudes envers les immigrants qui « changent notre pays » ou dans les réactions à la technologie, et même devant les nouvelles lois qui per­mettent le mariage des personnes de même sexe ou l’aide à mourir dans la dignité.

Parfois, nous prendrons des décisions collectives qui ne seront pas les bonnes. Il faudra toujours évaluer notre impact et envisager de nouvelles décisions qui seront meilleures. Souvent, ces mauvaises décisions nous apportent un éclai­rage que nous n’aurions pas autre­ment. Rester figé face aux nouvelles circonstances n’est pas ce que Dieu nous invite à faire, ni dans les Écri­tures saintes ni dans sa création.

Quand le temps d’une chose ar­rive à sa fin, nous devons en faire le deuil plutôt que de nous agrip­per au « bon vieux temps ». Nous sommes appelés à vivre dans les circonstances du présent, avec tout ce que cela nous offre et en sachant que ce moment unique est passager. Il y a un temps pour toute chose sous les cieux. Se réfugier dans l’immuabilité peut procurer mo­mentanément un certain bien-être, mais cela nous rendra plus faibles à la longue.

Quand nous regardons ce qui se passe du côté de nos voisins aux États-Unis, il peut sembler possible de vivre dans une réalité qui n’est plus actuelle. On peut certes culti­ver une nostalgie du temps passé, de la simplicité de notre jeunesse, en se disant que la vie d’alors était meilleure. Mais n’est-ce pas se ré­duire à ignorer la sagesse acquise depuis au fil des expériences?

C’est certain que le monde autour de nous change à une vitesse jamais vue. La nouvelle génération semble être à l’aise dans une réalité qui évolue constamment et rapidement, voire à plus grande vitesse que la nature. Elle semble par ailleurs re­connaître qu’un monde meilleur est possible quand nous ajoutons à ce que nous sommes des qualités qui nous parviennent d’ailleurs.

Est-ce qu’il y aura des choses que nous allons perdre dans cette transformation? Bien sûr. Est-ce que nous allons en être plus forts? Si nous demandions à la création de nous répondre, elle nous dirait un « oui » sans hésitation. Les Écri­tures saintes nous en font l’écho aussi : vivez l’époque dans laquelle vous êtes. Pouvons-nous écouter la voix de Dieu dans notre façon de vivre?

 

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