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Jour du souvenir, 2019

Le 11 novembre, le modérateur de l’Église Unie du Canada a assisté aux cérémonies du jour du Souvenir à Ottawa et a déposé une couronne au nom de l’Église Unie du Canada pour la première fois en 30 ans. Il a écrit cette réflexion avant de s’y rendre :

Coquelicot

Image de Wendy Corniquet, Pixabay

Ils m’ont demandé
« De quoi te souviendras-tu? »

Je me souviendrai de mon grand-père,
alors qu’il évoquait le souvenir des camarades qui ont péri
dans la bataille,
et celui des camarades qui ont survécu,
mais qui ont changé à tout jamais.

Je me souviendrai des amis qui ont servi,
et de ceux qui continuent à le faire,
de leur douleur à l’annonce de la nouvelle
que l’un des leurs
(que l’un des nôtres)
a perdu la vie –
en temps de guerre, en temps de paix,
en terres étrangères ou ici sur le sol de ce territoire.

Je me souviendrai des aumônières et des aumôniers,
de toutes les confessions et de toutes les visions,
qui ont servi aux côtés de leurs fidèles,
dans l’espérance, dans l’amour et avec tout ce qu’ils sont.

Je me souviendrai
de la voix basse des vétérans et des vétéranes
racontant ce qu’ils ont vu,
ce qu’ils ont vécu,
et le silence de ceux et de celles
qui ne pouvaient pas parler.

Je me souviendrai des innocents et des innocentes,
des personnes non combattantes,
des enfants et des personnes âgées,
de ceux et de celles pris entre les parties belligérantes
les estropiés et les morts,
parce que la guerre ne fait pas de discrimination.

Je me souviendrai que
dans un pays démocratique,
nous, les citoyens et les citoyennes,
sommes indissociables des personnes qui décident –
des personnes qui choisissent d’envoyer
nos troupes là où nous croyons
qu’elles doivent aller,
pour faire un travail que la plupart d’entre nous
ne pourraient jamais faire.

Je me souviendrai des paroles
d’un soldat,
qui a servi dans les Forces armées canadiennes
une grande partie de sa vie,
« Mon père, a-t-il dit, les gens comme moi
font ce qu’ils ont à faire,
quand les gens comme vous –
les artisans de paix et les diplomates –
échouent.

N’échouez pas. »

Je porterai mon coquelicot.
Je me recueillerai.
Je déposerai une couronne.

Je prierai, et travaillerai, pour la paix…
et je me souviendrai.

 

Richard Bott, 11 novembre 2019

Une réponse à

  1. Pasteur Gérald Doré says:

    Bonjour Richard,
    Dans le sillage du Collectif québécois « Échec à la guerre », j’ai porté, à côté du coquelicot du rouge, un coquelicot blanc, à la mémoire des victimes civiles, celles que vous évoquez dans une strophe de votre poème. Je ne suis pas inconditionnellement indissociable du militarisme.

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