| ARTICLES ET REPORTAGES |
En vue de la conférence théologique sur l’écologie qui aura lieu le 29 février à l’instigation de la Table des ministères en français de l’Église Unie (voir les détails et s’inscrire), Aujourd’hui Credo fait un survol des ateliers auxquels le public est invité et vous suggère quelques sources d’information connexes qui pourraient déjà vous y intéresser.
Préparons nos esprits curieux et réflexifs à des échanges de qualité!
Saints écologiques (11 h 15)
Norman Lévesque parlera des témoins de la foi (les saints) qui sont des modèles de vie comme disciples de Jésus. Non seulement ces saints ont-ils aimé Dieu de tout leur cœur, et aimé leur prochain comme Jésus a aimé, mais plusieurs – sainte Hildegarde, saint Clément, sainte Kateri, saint Kevin, Martin Luther, Amphilochios et bien d’autres – ont visiblement aimé les créatures et la Création entière.
Animateur de pastorale laïc pendant 20 ans, Norman Lévesque est coauteur des Pages vertes de la Bible avec David Fines et auteur du guide pastoral Prendre soin de la Création, publié en 2014 aux éditions Novalis. Le préambule de cet ouvrage en donne le ton et l’orientation : « Un ami m’a déjà dit qu’un enseignement, comme une catéchèse ou une homélie, doit se faire la Bible dans une main et le journal dans l’autre. C’est ainsi que toute pastorale devrait s’opérer dans notre Église. Il en va de même pour la pastorale de la Création. »
Norman Lévesque est aussi le fondateur du Réseau des Églises vertes, une initiative interconfessionnelle qui fournit des outils pratiques aux communautés chrétiennes cherchant à améliorer leurs pratiques environnementales.
Comment traduire la spiritualité en action?
How Dare You? La réponse d’une paroisse aux commentaires de Greta Thunberg (11 h 15)
Neil Whitehouse parlera de deux projets lancés dans le cadre de son ministère à l’Église Unie de Westmount Park : le Café climat et Foi en nature.
Le Café climat est une série d’événements mensuels visant à regrouper une diversité de personnes autour d’intérêts communs : les changements climatiques, les crises environnementale et écologique, la biodiversité, les systèmes vivants, le jardinage et l’écologie holistique. En plus d’annoncer ces activités, la page Facebook de Climate cafe/Café climat est une source d’information en anglais et en français fréquemment mise à jour sur les enjeux écologiques.
Initiative assez rare, depuis 2017, les animaux de compagnie sont les bienvenus durant les cultes à Westmount Park.
Comment s’exprime notre amour du vivant – car n’est-ce pas de cela qu’il s’agit?
Pour une écologie de la responsabilité, contre la sacralisation de l’ordre naturel (13 h)
Didier Fiévet fera un exposé interactif, avec des moments de questionnement à partir d’extraits bibliques, suivi d’une synthèse et d’une discussion sur l’ensemble de la présentation.
Pasteur retraité de l’Église protestante unie de France, Didier Fiévet est notamment l’auteur du livre La Bible et l’écologie, paru en 2019 aux éditions Olivetan. L’atelier devrait mettre en perspective l’une des thèses principales de cet ouvrage : « La création est de l’ordre de Dieu – non de la nature – car Dieu le premier met cette nature en paroles. Il lui adresse une vocation, il lui confère du même coup une dignité intangible. Et du même mouvement, il appelle aussi l’humain à y ternir sa place, libre et responsable. Libre par rapport aux déterminismes stricts : la vie humaine excède sa seule trajectoire biologique. » (p.143).
On peut visionner une prédication que Didier Fiévet a livrée sur ce thème, avec Angelika Piché, lors d’une célébration commune des trois séminaires de l’École théologique de Montréal, le 20 novembre 2019.
Nous concevons-nous libres et responsables au sein de la création?
Tomber en amour avec la Terre (14 h 15)
Marie-Andrée Michaud abordera avec simplicité et cœur les points suivants : son histoire d’amour avec la Terre, une brève histoire de l’Univers et de la Terre, la situation actuelle sans précédent dans l’histoire de l’humanité, notre action dans l’amour et sans attente de résultats. L’atelier inclura un partage avec les participants.
Journaliste de carrière, Marie-Andrée Michaud a conjugué cheminement intime et ouverture au monde dans son livre Le feu sacré de la création : développer une nouvelle conscience de l’univers, où elle expose les courants de pensée qui la guident vers une « authentique spiritualité de la création qui reconnaît la dimension sacrée et l’interdépendance de toute la Création en union avec le Mystère premier ». Dans SOS Terre en péril : pour une nouvelle conscience planétaire, publié en 2010, elle réunit des entrevues avec des experts aux horizons spirituels très diversifiés et qui ont en commun de dénoncer l’exploitation que font les humains de la planète Terre.
La perspective de Marie-Andrée Michaud et qui anime le Centre Terre sacrée dont elle est cofondatrice est celle d’une écologie intégrale, qui encourage un éveil des consciences à l’interconnexion entre l’Humain, la Terre et l’Univers.
Comment prendre soin de cette Vie qui est interreliée?
La théologie en pratique : le Camp Cosmos et la production agricole (14 h 15)
Paula Kline présentera le Camp Cosmos, un programme qui tente de créer une culture écologique auprès des jeunes, puis Lauren Lallemand, agronome et apicultrice, partagera des perspectives pratiques touchant l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Animé depuis 1971 par la Mission communautaire de Montréal, le Camp Cosmos est un environnement multilingue et multiethnique, inspiré par une philosophie anti-oppressive, qui accueille des enfants de différentes cultures et milieux, dont des enfants ayant des besoins spéciaux. En 2006, le Camp Cosmos a adopté une approche explicitement écologique, en intégrant l’éducation environnementale et en mettant l’accent sur la justice climatique. Le programme se concentre de plus en plus sur l’agriculture urbaine et inclut des visites dans les jardins et les fermes locales. Les enfants urbains peuvent ainsi se connecter avec la nature, en explorant les questions de responsabilité environnementale et de durabilité.
Que laissons-nous aux prochaines générations?