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Foire aux questions sur le Renvoi 1: Établissement d’une organisation autochtone autonome

Q: La constituante autochtone de l’Église veut-elle vraiment se séparer de l’Église Unie?

Non. La constituante autochtone de l’Église ne veut pas se séparer. Rappelant la longue histoire des relations entre Autochtones et allochtones au sein de l’Église Unie, le Conseil national autochtone, dans sa proposition au 44e Conseil général, affirme ceci :

Il est temps pour nous de passer à une relation différente. Il est temps de mettre de côté la notion de mission auprès des « Indiens » et d’évoluer véritablement vers un statut de partenaires de l’appel de Dieu à toute la terre.   

Cela veut dire de changer la structure de l’Église Unie du Canada. Les Haudenosaunee parlent du wampum à deux rangs, une alliance qui renvoie à nos deux peuples descendant une rivière dans leur canot respectif. Avec respect, nous devons simplement permettre à chacun d’être lui-même. Il est temps de se rappeler cette alliance et de permettre à nos deux entités de travailler côte à côte — l’Église Unie dans toute sa complexité et le Cercle national autochtone avec une complexité semblable. Ensemble, nous nous soutiendrons dans nos cheminements respectifs.

La constituante autochtone de l’Église veut pagayer sur la rivière à côté de la constituante allochtone de l’Église, comme elle aurait dû pouvoir le faire dès le début.

Cela signifie que les deux constituantes de l’Église (autochtone et allochtone) continueront à être en relation l’une avec l’autre. Autrement dit, elles continueront de cheminer ensemble, sur deux voies parallèles.

 

Q: En quoi consiste la structure proposée?

Pour l’instant, aucune structure n’est proposée. Une structure particulière sera élaborée si le renvoi est adopté et que la constituante autochtone de l’Église se trouve ainsi autorisée à entreprendre le travail requis pour ce faire. Cette dynamique n’est pas sans rappeler la situation qui a prévalu lorsque l’Église est passée d’un modèle à quatre instances à un modèle à trois conseils. À l’époque, nous connaissions les paramètres de la nouvelle structure, à savoir des conseils régionaux plutôt que des consistoires et des synodes, mais nous ne savions pas en détail à quoi ressemblerait chaque conseil régional. Nous avons répondu à cette question au fil du temps, avec la création d’un certain nombre de commissions chargées de faciliter le processus. De la même façon, la structure de l’organisation nationale autochtone autonome sera élaborée au fil du temps.

Comme l’indique la proposition de la constituante autochtone de l’Église au 44e Conseil général, le processus s’accompagnera d’une discussion constante avec le Conseil général, en plus de prévoir la présentation au 45e Conseil général d’un rapport sur l’état du dialogue et les prochaines étapes nécessaires pour la réalisation de cet engagement.

La constituante autochtone de l’Église souhaite disposer d’un espace pour élaborer elle-même la structure à venir, sans que la constituante allochtone lui dise ce qu’elle doit faire. Elle n’a pas encore toutes les réponses à la question de savoir à quoi ressemblera cette structure, mais la constituante autochtone souhaite avoir le temps et l’espace nécessaires pour accomplir ce travail d’élaboration par elle-même, tout en demeurant en relation constante avec le reste de l’Église.

 

Q: Quelle sera l’incidence financière du renvoi s’il est adopté?

Une constituante autochtone existe au sein de l’Église Unie du Canada depuis de nombreuses années et reçoit déjà de cette dernière du financement, notamment pour les communautés de foi et le personnel de ce qu’étaient autrefois le Synode autochtone et les ministères autochtones de la Colombie-Britannique, et aujourd’hui pour l’unité Ministères et justice autochtones du Conseil général. Puisque la constituante autochtone continuera de faire partie de l’Église Unie, ce financement sera maintenu, en tenant compte du contexte actuel d’une baisse générale des revenus.

En ce qui concerne la question connexe des cotisations annuelles, la plupart des paroisses autochtones n’ont pas eu par le passé à verser de cotisations en raison de leurs faibles ressources locales, mais cette situation pourrait être réexaminée dans le cadre d’une révision globale du processus d’évaluation en vue des cotisations.

 

Q: La constituante autochtone continuera-t-elle à reconnaître et à respecter les politiques de l’Église Unie?

Les politiques énoncées dans le Manuel s’appliquent à toutes les instances et organisations de l’Église Unie, y compris la constituante autochtone. Dans le domaine des politiques sociales, l’espoir est qu’à l’avenir, les constituantes autochtone et allochtone de l’Église travailleront en concertation pour élaborer des politiques communes.

 

Q: La constituante autochtone pratiquera-t-elle la théologie de l’Église Unie?  

Un large spectre d’orientations théologiques existe au sein de l’Église Unie du Canada. Tous ses membres ne partagent pas les mêmes positions théologiques. Cependant, nous partageons un engagement envers les Écritures, qui sont pour nous un fondement, et envers la doctrine et les prises de position théologiques exprimées dans nos déclarations de foi : les Vingt articles de doctrine de 1925, la Déclaration de foi de 1940, la Confession de foi de l’Église Unie de 1968 et Notre foi chante (2006). La constituante autochtone de l’Église partage aussi cet engagement, et l’adoption du renvoi n’y changera rien.

Dans leur document fondateur intitulé Appels à l’Église, les intendantes et les intendants de notre Cercle autochtone affirment que les communautés autochtones continueront à pratiquer leur propre spiritualité parallèlement aux enseignements de Jésus. Pour l’Église, le respect de la spiritualité autochtone fait partie du processus de guérison ou de réconciliation.

 

Q: Sommes-nous en train d’imposer à la constituante autochtone de l’Église une tâche qu’elle n’est pas en mesure d’accomplir?

Tout d’abord, cette question suppose que les Autochtones ne sont pas capables de prendre des décisions et de gouverner. Il s’agit d’un préjugé raciste qui doit être rejeté.

Deuxièmement, ce changement correspond à un souhait exprimé par la constituante autochtone de l’Église. En outre, le renvoi porte sur une proposition qui émane entièrement de la constituante autochtone de l’Église. En 2015, lorsque l’Église a confirmé sa transition d’un modèle à quatre instances vers un modèle à trois conseils (Conseil national, conseils régionaux et communautés de foi), la constituante autochtone a clairement fait savoir qu’elle n’avait pas été pleinement incluse dans l’ensemble du processus. Elle a également souligné que ce changement a mis fin à ses liens avec les synodes et a entraîné la disparition du Synode autochtone et de ses consistoires. Elle a demandé plus de temps pour déterminer sa vision de l’avenir, ce qui a mené à la formulation des Appels à l’Église, acceptés en 2018. La proposition à l’examen est le produit direct des structures et des processus mis en place par ce document prophétique.

 

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