Le jeudi 29 novembre dernier Faye s’est éteinte tout doucement : elle avait 79 ans. Pasteure de l’Église Unie du Canada, débordante d’affection pour sa famille et de fidélité envers ses amies et amis, elle a consacré sa vie à la promotion de la paix et de la justice. Elle a été et demeure pour nous toutes et tous un exemple et une inspiration. Lui survivent son époux, Pierre Goldberger; ses enfants Christopher (Yolande), Lauren, et James (Melissa); ses petits-enfants Janel, Laura, Sophie, Tristin, Shawn et Amanda; ses beaux-enfants Christophe (Juan) et Céline; son frère, Ted (Heather) ainsi que de nombreux neveux et nièces, cousines et cousins et nombre de chers amis et de chères amies.
Tôt dans sa vie Faye s’est éveillée à la foi au sein de sa famille et de sa communauté ecclésiale de Dundas, en Ontario, où elle a grandi. Diplômée de l’Université Queens en tant que physiothérapeute, elle a d’abord travaillé à Kingston, et par la suite à Montréal où elle a déménagé avec sa famille. Fréquentant alors la paroisse Dominion-Douglas, elle s’y est impliquée dans diverses fonctions de leadership; chemin faisant elle a ressenti l’appel au ministère pastoral. Pour y répondre, elle a amorcé ses études en théologie à l’Université McGill. Ayant obtenu son diplôme, après son ordination au ministère pastoral, elle a été nommée directrice de la Maison St. Columba de la Pointe-St-Charles, poste qu’elle a occupé de 1983 à 1998. Durant cette période, elle était membre du Collectif des femmes (Women’s Collective), qui a produit la ressource l’Espérance est la lutte : une communauté en action (Hope Is The Struggle-a community in action); cela a constitué l’élément central dans sa démarche d’obtention d’un doctorat en sciences des religions à l’Université Concordia. Ces expériences particulières de vie, associées à de nombreuses autres, ont fortifié sa foi qui s’exprimait dans un engagement passionné en faveur des droits humains, du féminisme, des droits des peuples autochtones, de la paix et de la justice. Faye a été la représentante de l’Église Unie du Canada lors de la rencontre Paix, justice et intégrité de la Création du Conseil œcuménique des Églises, de même qu’au Forum des femmes des Nations-Unies à Beijing. Elle s’est rendue à Cuba et au Chili en tant que membre d’une délégation québécoise de solidarité, et a été défenseure des droits humains dans le contexte de camps de réfugiés au Honduras et au El Salvador. Elle s’est aussi impliquée à fond lors de la crise d’Oka de 1990, offrant présence et appui à la population mohawk de Kanehsatake.
Impliqués dans la solidarité avec les peuples d’Amérique latine, de 1997 à 2004 Faye et Pierre répondront ensemble à l’appel d’accompagner les populations mayas du Guatemala, émergeant péniblement de la guerre civile. Faye a alors oeuvré avec les femmes de la Fraternidad Presbyteriales Mayas, intervenant à nouveau en éducation populaire et aussi en tant que responsable et facilitatrice du discernement théologique, contribuant ainsi à l’émergence d’un sentiment de dignité et d’autonomie chez ces femmes comme dans leurs communautés. De retour au pays, toujours en compagnie de Pierre, elle a poursuivi son engagement en faveur de relations justes avec les peuples autochtones, de la promotion de la solidarité et de la justice tant au Canada que sur la scène internationale. Faye avait la joie de servir à titre de pasteure bénévole associée au sein de la paroisse latino-américaine Camino de Emaus, sa communauté de foi hispanophone; elle a également assumé la responsabilité de pasteure intérimaire de la Union United Church à Montréal.
Faye avait un tempérament de créatrice qui l’a accompagnée sa vie durant et lui procurait beaucoup de joie. Elle l’actualisait dans son amour pour sa famille, par son hospitalité généreuse, dans la pratique de la musique et de la peinture, son goût pour les beaux-arts, son amour du plein-air et sa passion pour l’eau et pour l’ensemble de la nature, dans ses sorties en kayak et en canot, sur les lacs au milieu des bois ou encore au bord de l’océan. Elle aimait les voyages, tout particulièrement lorsqu’ils se faisaient en famille, et elle a eu l’occasion de visiter bien des lieux exceptionnels qui ont marqué son coeur.
La famille souhaite exprimer toute sa reconnaissance au personnel du Pavillon Alfred-Desrochers de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Une célébration en mémoire de la vie de Faye se déroulera le samedi 15 décembre, à 14 h, à la Maison St. Columba (2365 Grand Trunk, à Pointe-St-Charles, Montréal); elle sera précédée d’un temps de rencontre avec les membres de la famille, à compter de 13 h. Les personnes qui souhaitent faire un don en mémoire de Faye, pour remplacer les fleurs, pourront le faire auprès de la Maison St. Columba ou de la Fondation de l’Institut de gériatrie de l’Université de Montréal, 4565 Chemin Queen-Mary, Montréal, Qc, H3W 1W5.
Émotion. Merci.
Nuestras condolencias para Pierre y para la familia, amigos y colegas de Faye y Pierre. Estamos despidiendo una gran compañera comprometida con las luchas de los refugiados y de los migrantes, de los pueblos originarios y con las luchas en contra de la pobreza y la exclusion y en pos de la justicia y la equidad.
Hasta siempre FAYE!
Jorge L. Guerra y familia.
Cher Pierre; Je viens tout juste d’apprendre le décès de ta compagne. Que de souvenirs mémorables vécus ensemble, restent, j’en suis sure. En voyant ton nom que de souvenirs remontent à la surface datants du groupe de jeunes de l’église St. Luc dans les années fin 1950 et 1960+. Je pense souvent à toi. Soit heureux avec ta petite famille. 09Sep.2019.