Alberta Billy, l’aînée We Wai Kai qui, en 1985, a demandé des excuses à l’Église Unie du Canada pour sa participation à la colonisation et à l’éradication des langues, de la culture et de la spiritualité autochtones, s’est éteinte le 13 juin 2022. Le modérateur et le secrétaire général offrent leurs plus profondes condoléances à son époux Dan, à sa famille et à sa communauté.
Les gestes posés par Alberta et les paroles qu’elle a prononcées au nom du Conseil des ministères autochtones lors de la réunion de l’exécutif du Conseil général de novembre 1985 étaient percutants et ont provoqué une véritable onde de choc, qui ultimement a conduit à la première déclaration d’excuses aux peuples des Premières Nations de l’Église Unie, formulée lors de l’assemblée du 31e Conseil général, qui s’est tenu en août 1986. En 2016, accompagnée de l’un de ses petits-enfants, Alberta a assisté à la commémoration du 30e anniversaire de la présentation de ces excuses à Sudbury.
Ces événements ont été l’élément déclencheur d’un profond changement au sein de l’Église Unie. Comme le souligne le modérateur Richard Bott, « l’ensemble de l’Église est profondément redevable à Alberta Billy, en raison de ce qu’elle nous a demandé d’accomplir. Nous ne pourrions être l’Église que nous nous efforçons de devenir sans son indispensable contribution. »
Partisane de longue date de la réconciliation, Alberta a rappelé aux personnes présentes lors du 30e anniversaire des excuses de l’Église que celles-ci ne sont pas encore complètes. En effet, bien qu’elles aient été reçues, elles n’ont pas encore été acceptées par la constituante autochtone de l’Église, qui attend toujours de l’Église Unie une démonstration concrète de son engagement à établir des relations de nation à nation, enracinées dans la réciprocité et le respect.
Alors que l’Église s’efforce sincèrement de répondre aux Appels à l’Église lancés par les intendantes et les intendants de notre Cercle autochtone, il convient d’honorer la mémoire d’Alberta, de sa foi et de son engagement envers le mode de vie autochtone dans lequel elle a grandi et vécu, et envers l’Église qui, en avait-elle la conviction, peut toujours mieux faire.
Vous pouvez visionner ici une entrevue avec Alberta Billy lors du 30e anniversaire de la présentation des excuses.
Ressource : Peuples autochtones et relations justes