Un acte de réparation : l’Église Unie soutiendra la recherche de tombes anonymes.
L’Église Unie du Canada met à la disposition des communautés autochtones des fonds pour soutenir la recherche de tombes anonymes, recueillir de l’information et tenir des cérémonies pour honorer la mémoire des enfants qui ne sont jamais revenus des 15 pensionnats autochtones qu’elle a gérés. Il s’agit d’un acte de réparation qui répond aux Appels à l’action 73–76 de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
« L’Église Unie du Canada a participé activement à un système qui a déchiré les familles autochtones en retirant de force les enfants de leur foyer », affirme Richard Bott, modérateur de l’Église. « Nous avons communiqué par écrit avec les leaders autochtones des communautés dans lesquelles 13 de ces pensionnats gérés par l’Église Unie étaient établis, en plus de deux autres communautés dont les enfants ont aussi été menés dans ces pensionnats. Nous leur avons fait savoir que nous mettons des fonds à la disposition des communautés touchées pour que le travail de rapatriement des enfants ne repose pas uniquement sur leurs épaules. Nous avons joué un rôle important dans cette triste histoire, et en tant qu’Église, nous devons axer davantage notre engagement à la réconciliation sur des actions concrètes. »
Le modérateur a aussi émis une déclaration qui s’adresse aux survivantes et aux survivants des pensionnats autochtones, à leurs familles et à leurs communautés.
Lors d’une rencontre extraordinaire qu’il a tenue le 20 juin 2021, l’exécutif du Conseil général a approuvé l’allocation d’une somme de trois millions de dollars pour financer les efforts menant au rapatriement, dont la recherche dans les archives et la démarche pour assurer aux communautés un accès à des documents. L’Église Unie a remis tous ses dossiers existants au Centre national pour la vérité et la réconciliation et continue de remettre ceux qui refont surface. Le pasteur Michael Blair, secrétaire général, déclare que : « En tant que personnes descendantes de l’immigration coloniale, nous avons acquis, au fil de notre histoire, une attitude du type nous pouvons régler ce problème. De toute évidence, nous avions complètement tort. Nous devons écouter avant d’agir et nous devons soutenir les communautés au fur et à mesure qu’elles définissent leurs besoins. »