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Déclaration sur la fermeture du chemin Roxham

Agents de la GRC aidant des demandeurs d’asile à franchir la frontière canadienne sur le chemin Roxham, le 24 mars 2023. Source : © LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz

L’Église Unie du Canada exhorte le gouvernement à respecter ses obligations légales en matière de protection des personnes réfugiées.

 

L’Église Unie du Canada estime que le droit de demander l’asile fait partie des droits de la personne protégés par le droit international.

Aujourd’hui, en ce 4 avril, Jour national des droits des personnes réfugiées, la Mission communautaire de Montréal, le Conseil canadien pour les réfugiés et d’autres organismes tiendront une vigile partout au pays afin de protester contre la fermeture brutale du chemin Roxham, qui a entraîné un blocage à la frontière des personnes réfugiées. Nous déplorons ce recul des droits des réfugiés. Nous décrions l’élargissement récent à toute la frontière terrestre de l’Entente entre le Canada et les États‑Unis sur les tiers pays sûrs. Il n’est plus possible pour les migrants qui souhaitent entrer au Canada pour déposer une demande d’asile de le faire en passant par un autre point d’entrée que les douanes, comme le chemin le Roxham. Or cette décision place ces personnes racisées et vulnérables, en particulier lorsqu’il s’agit de femmes et d’enfants, dans une situation de plus grande vulnérabilité encore, parce qu’elles tenteront tout de même de traverser la frontière entre les points d’entrée officiels. Leur sécurité est d’autant plus compromise qu’elles seront désormais beaucoup plus susceptibles d’être victimes de passeurs sans scrupules.

Nous exhortons le gouvernement canadien à attendre le jugement de la Cour suprême qui tranchera si l’entente actuelle enfreint ou non la Charte canadienne des droits et libertés.

En 2022, près de 40 000 demandeurs d’asile sont entrés au Canada par le chemin Roxham. Ces personnes ne sont pas que des chiffres anonymes et sans visage. Elles ont des noms, des espoirs, des rêves. Elles ont laissé derrière elles des êtres chers. Ce sont des êtres humains en quête de sécurité, parce qu’ailleurs ils sont en danger, et en quête de liberté, parce qu’ailleurs ils sont persécutés.

Le gouvernement canadien doit respecter ses obligations légales en matière de protection des réfugiés, conformément aux droits de la personne garantis per le droit international.

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