| CHRONIQUE | RAPPORTS SUR LES TRAVAUX DU 44e CONSEIL GÉNÉRAL |
| Par Richard Guay |
La séance d’avant-midi de ce vendredi a été meublée par la présentation de deux rapports importants. D’abord, Michael Blair, secrétaire général, a fait un survol des actions prises depuis le dernier Conseil général en matière de justice, de crise climatique, de lutte pour le bien commun et de la nécessité d’approfondir notre engagement à la lumière de l’Évangile. Il a ensuite dressé une liste de défis actuels pour notre Église : défis en lien avec les impacts de la COVID, la nécessité d’assouplir nos procédures et d’assumer un témoignage audacieux dans une société post-chrétienne. Défis que posent aussi le vieillissement de nos membres, notre relation avec les autochtones, la gestion des nouvelles technologies et l’impact de l’inflation sur le personnel ministériel et le revenu des paroisses. Finalement, le secrétaire a remercié son équipe, dont Éric Hébert-Daly, responsable des ministères en français.
En fin de mandat, le modérateur Richard Bott a pour sa part partagé ses préoccupations des dernières années. L’Église Unie n’a pu qu’être confrontée par la découverte des tombes d’enfants autochtones. En réponse, des ressources ont été proposées aux communautés affectées et des rencontres ont été tenues avec celles qui ont accepté l’invitation. Mais beaucoup reste à faire, ce qui relève de notre devoir. Autre point d’importance, l’apparition de la COVID a déstabilisé la vie ecclésiale, mais nous avons surmonté les obstacles et appris à vivre nos cultes et notre mission autrement. En outre, cette pandémie fut une autre occasion de travailler à plus de justice sociale.
En après-midi, le temps est venu de se pencher sur les diverses propositions à l’ordre du jour. La proposition sur l’amorce d’un dialogue en vue de l’union avec nos partenaires œcuméniques mondiaux a été retirée pour être présentée à nouveau plus tard dans une formulation satisfaisante aux yeux des personnes qui l’ont initiée. Tout ceci a donné lieu à un rappel au règlement qui a suscité un débat important, à savoir s’il faut accorder la priorité dans la formulation des propositions à celles et ceux qui la soumettent ou au comité d’animation qui, comme maintenant, les prépare pour le Conseil général. Il aurait fallu un vote des 2/3 pour réviser cette procédure, ce qui ne fut pas atteint.
Par la suite, l’adoption des propositions s’est déroulée rondement. Il fut d’abord convenu d’autoriser, d’ici le prochain Conseil général, les conseils régionaux et les communautés de foi à faire l’expérience de nouvelles initiatives ministérielles, ce qui leur offrira la possibilité de dépasser les règles pour essayer de nouvelles choses, ceci dans l’optique de leur accorder davantage de flexibilité. À quelques voix près, c’est à l’unanimité que les personnes déléguées ont accepté que l’Église Unie du Canada conclue une nouvelle entente avec le Synode des Bermudes de l’Église méthodiste wesleyenne selon les modalités déjà établies entre elles.
La dernière proposition débattue aujourd’hui a nécessité un amendement pour être adoptée. Selon le libellé final, le Conseil général pourrait demander au TRII (Comité théologie et relations interconfessionnelles et interreligieuses) ou à une autre instance de l’Église Unie, d’orienter l’Église dans la réalisation d’une étude sur l’engagement dans une vie de disciple. Elle pourrait s’attaquer à des questions comme les suivantes : Qu’est-ce que cela signifie être disciple de Jésus? Sommes-nous, en tant qu’individus, prêts à payer le coût d’une vie de disciple? D’une telle étude, une compréhension renouvelée de l’affiliation à l’Église pourrait surgir. Le TRII s’est dit prêt à mener cette étude.
Avant de se quitter, nous avons pu visionner une petite vidéo de Carmen Lansdowne, seule candidate au poste de modératrice.