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Excuses de 1998 adressées aux anciens élèves des pensionnats autochtones

Aux anciens élèves
des pensionnats autochtones de l’Église Unie,
à leurs familles et à leurs communautés

Elles sont gravées dans vos mémoires, les souffrances que l’Église Unie vous a infligées par sa participation au système des pensionnats autochtones. Vous avez livré des témoignages de cette douleur personnelle et historique toujours vive, et de nouveau, vous étiez en position de vulnérabilité. Vos communautés, vos traditions, l’histoire même de votre survivance ont fait naître en vous la force, la sagesse, la dignité. Cela aussi, vous nous l’avez communiqué.

Pour exprimer l’engagement de notre Église à la repentance, j’ai offert ces paroles d’excuses au nom de l’Exécutif du Conseil général, le mardi 27 octobre 1998 :

« En tant que modérateur de l’Église Unie du Canada, je désire prononcer ces paroles que beaucoup d’entre vous avez souhaité entendre depuis très longtemps. Au nom de l’Église Unie du Canada, je présente sincèrement nos excuses pour toutes les souffrances que la participation de notre Église au système des pensionnats autochtones vous a causées. Nous sommes que partiellement conscients des dommages que ce système d’assimilation cruel et mal conçu a infligés aux peuples des Premières Nations. Très humblement, nous présentons nos excuses.

« À toutes ces personnes qui ont souffert d’abus physiques, sexuels et psychologiques alors qu’elles étaient des élèves des pensionnats autochtones gérés par l’Église Unie du Canada, j’offre nos excuses les plus sincères. Vous n’avez rien fait de mal. Vous avez été, vous êtes encore les victimes d’actes abominables qui, d’aucune manière, ne peuvent être justifiés ou excusés.

« Nous savons que beaucoup de membres de notre Église ne comprendront toujours pas pourquoi chacun et chacune de nous doivent aussi porter les marques, le blâme de cette horrible période de l’histoire canadienne. La vérité c’est que si nous avons hérité des bénédictions léguées par nos ancêtres, nous portons également le poids de leurs erreurs et de leurs fardeaux.

« Nos erreurs incluent de ne pas avoir honoré la profondeur des luttes menées par les peuples des Premières Nations et d’avoir méprisé la richesse de vos dons. Au moment de nous engager à construire des relations que nous voulons respectueuses, compatissantes et aimantes avec les Premières Nations, nous demandons à Dieu son pardon, sa grâce et sa guérison.

« Nous sommes sur un chemin qui sera long et pénible. Il nous faudra réfléchir aux agissements de notre Église ainsi qu’aux cris que nous n’avons pas entendus ou pas voulu entendre. Alors que nous nous engageons sur la route exigeante du repentir, de la réconciliation et de la guérison, nous nous faisons promesse de ne plus jamais utiliser le pouvoir de notre Église pour blesser quiconque par nos attitudes de supériorité raciale et spirituelle.

« Nous prions pour que vous accueilliez aujourd’hui la sincérité de nos paroles d’excuses et pour qu’à l’avenir, vous soyez témoins de la manière dont nous vivons nos excuses par nos actes. »

Bill Phipps, pasteur
Exécutif du Conseil général 1998
L’Église Unie du Canada

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